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![]() ![]() ![]() ![]() Trente-trois personnes, dont le policier présumé auteur du coup de feu
qui a entraîné la mort du jeune Hamza, ont été présentés devant le juge
d'instruction près du tribunal de Boumerdès, dans le cadre de l'affaire des
évènements qui ont secoué récemment la localité de Zemmouri. Selon des sources
proches du dossier, le policier a été placé sous mandat de dépôt ainsi que
trois jeunes inculpés d'attroupement, dégradation de biens publics et agression
contre les forces de l'ordre. Dix autres manifestants ont été placés sous
contrôle judiciaire alors que le reste a été mis en liberté. Concernant les
trois jeunes écroués, notre source indique qu'elles seront jugées mardi 11 mai
2010, par le tribunal de Boumerdès. Pour rappel, la paisible ville de Zemmouri
a été, deux jours durant, le théâtre de violents affrontements qui ont opposé
des manifestants aux services de sécurité.
A l'origine de cette manifestation, la mort du jeune B. Moussa de Zemmouri, âgé de 22 ans, atteint par balles tirées par des policiers en civil qui effectuaient une mission, au niveau de la forêt du Sahel, à 22 km du chef-lieu communal de Zemmouri. Des proches de la victime avancent la thèse d'une bavure affirmant qu'au moment de l'interpellation de la victime, celle-ci ne pouvait en aucun cas entendre les appels des policiers étant donné qu'elle s'adonnait à son footing quotidien et qu'en plus, elle avait sur les deux oreilles les écouteurs d'un walkman. Selon la version des services de sécurité, il s'agit ni plus ni moins, que d'une tentative de fuite. La victime aurait refusé d'obtempérer aux ordres des policiers qui ont soutenu que «B.M était attablé avec d'autres personnes et lorsqu'il a constaté notre présence, il a tenté de fuir». Dans son intervention, avant-hier, lors d'une session de l'APW, le wali de Boumerdès a affirmé qu'une seule balle avait atteint la victime, au niveau de la nuque. Dans la même soirée, les évènements ont pris une autre tournure avec de violents affrontements qui se sont poursuivis jusqu'à une heure tardive de la soirée du mercredi à jeudi derniers, avec le blocage de la RN 24, reliant Zemmouri à Boumerdès. Le lendemain matin les manifestants sont de nouveau revenus à la charge. La tension était montée d'un cran, surtout après l'enterrement du jeune B.M. Des vagues de jeunes surexcités s'en sont pris principalement aux édifices publics à l'image du siège de la BMPJ, de l'ADE et aussi à la centrale de béton de la société «Cosider». Le siège de l'ADE a été ravagé par un incendie tandis que plusieurs véhicules stationnés le long de la rue menant à la mairie, ont été saccagés presque totalement. Des renforts ont été aussitôt dépêchés sur les lieux. Les affrontements ont fait au moins 7 blessés dont 3 policiers et 4 civils. |
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