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Le président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI)
Hassan Djebbar a expliqué, hier au cours d'une conférence de presse, les
raisons qui ont conduit la fédération à rejeter les dispositions du décret
exécutif 09-08 du 20-01-09 déterminant l'exercice de la profession d'agent
immobilier.
Après la manifestation devant le ministère de l'Habitat en février dernier, la FNAI attend toujours une réponse de la part du département de Noureddine Moussa à ses propositions. Hassan Djebbar abordera d'abord le principe de la non rétroactivité de la loi. Pour lui il s'agit d'un principe inviolable, consacré par le code civil dans son article 2 et qui sous prétexte de réformer quelque chose est violé. Le conférencier ajoute que ce même décret est en opposition avec les lois, ordonnances citées pourtant comme références dans ce même décret. Hassan Djebbar soutient que le décret ne réglemente pas l'activité de l'agent immobilier et de la pratique professionnelle, mais traite beaucoup plus de l'agrément dont doivent disposer désormais les agents immobiliers. Les agents immobiliers rejettent dans le fond l'instauration d'un agrément (article 8 dudit décret) que délivrera sous condition le ministère de l'Habitat aux agences immobilières. Pour Hasan Djebbar, il aurait mieux fallu régulariser d'abord tous les agents immobiliers en exercice et n'imposer ces nouvelles mesures qu'à ceux désireux venir dans la profession. De plus, ajoute le conférencier «on nous impose de recruter un universitaire au cas où l'agent lui-même n'a pas ce niveau. Ailleurs et partout dans le monde l'agent immobilier n'a pas besoin de diplôme universitaire pour exercer sa profession». Il rappelle que la fédération a fait, et ce, depuis sa création, de la formation un souci majeur. Abdelkrim Aouidat lui aussi agent immobilier ajoute «nous avons entrepris diverses démarches pour donner une formation aux agents immobiliers et c'est grâce à la fédération que des jeunes se forment dans ce métier (150 ont été formés au cours des trois dernières années) et que malheureusement les pouvoirs publics veulent réduire à de simples courtiers car la profession ne sera accessible qu'aux diplômés de l'université». Et encore «c'est de la poudre aux yeux» affirme Aouidat. «On exige de l'universitaire au moins 3 années dans le domaine, or, s'interroge-t-il, comment peut-il avoir cette expérience ?» Et d'ajouter «on veut chasser les anciens et fermer la porte aux nouveaux». La fédération propose que ces universitaires soient recrutés dans le cadre du dispositif de l'ANGEM et pris en charge par l'Etat en ce qui concerne leur mensualité. Un contrat sera ensuite signé entre l'intéressé et l'employeur (agence immobilière). «Nous sommes d'accord pour mettre de l'ordre dans cette activité mais qu'on prenne en considération nos doléances» a conclu sur ce sujet le président de la fédération. Autres propositions de la fédération consistent dans, mis à part de donner de facto l'agrément aux agences existantes, la mise à niveau des agents immobiliers par de courtes formations. Selon les animateurs de la fédération seuls 10 % des agences immobilières peuvent remplir les conditions exigées par ce décret. |
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