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Le comité d'état-major opérationnel conjoint entre l'Algérie, le Mali, la
Mauritanie et le Niger sera installé officiellement, aujourd'hui, à
Tamanrasset, dans le cadre du renforcement des relations de coopération
militaire et sécuritaire entre ces pays.
C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué rendu public. L'installation du comité intervient, souligne le communiqué, en exécution des dispositions arrêtées conjointement par les chefs d'état-major des forces armées de ces pays, lors de la réunion tenue les 12 et 13 août 2009, à Tamanrasset. Les travaux de cette réunion qui s'est tenue la semaine dernière, avaient abouti à la signature du procès-verbal des entretiens qui ont eu lieu entre les pays participants. Les chefs d'état-major des sept pays du Sahel travaillent à asseoir «un mécanisme adéquat pour lutter contre le terrorisme et ses connexions» dans cette région, a indiqué le porte-parole de la réunion, le colonel algérien Mabrouk Saba. «Lors de ce conclave, les participants ont discuté des moyens susceptibles de promouvoir la coopération et la coordination sécuritaire pour asseoir, ensemble, un mécanisme adéquat à même de prendre en charge le phénomène du terrorisme et ses connexes», a précisé la même source. Cette rencontre avait été programmée à l'issue de la conférence sur «le terrorisme dans le Sahel» ayant réuni, le 16 mars à Alger, les ministres des Affaires étrangères de ces pays. M. Saba a précisé que cette rencontre se tenait «dans un contexte sécuritaire marqué par la persistance du terrorisme et ses multiples connexions, notamment les réseaux de trafic d'armes et de drogues qui prennent des proportions alarmantes et constituent, non seulement un facteur de menace et de déstabilisation, mais encore un véritable frein aux efforts de développement socio-économique de notre région ». Cette réunion traduit «la prise de conscience et la volonté des forces armées des pays de la région, quant à la nécessité d'œuvrer ensemble au sein d'une stratégie commune pour, d'une part, faire face et éradiquer ce fléau, créer des conditions de sécurité, de stabilité et de vie décente aux populations et, d'autre part, permettre aux autorités de se consacrer pleinement aux défis du développement socio-économique», a-t-il ajouté. Elle traduit également «la volonté politique des pays concernés et leur détermination à prendre en charge, par eux-mêmes, les questions sécuritaires de la région sahélo-saharienne», a précisé M. Saba. Pour sa part, le chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, avait plaidé pour la définition et la mise en oeuvre d'une «stratégie concertée» entre les pays sahélo-sahariens pour lutter contre les menaces migrantes. Intervenant à l'ouverture de la réunion, M. Gaïd Salah avait indiqué que cette réunion qui s'inscrit dans le prolongement de la conférence, tenue en mars dernier, par les ministres des Affaires étrangères des pays concernés, se veut une occasion, pour «coordonner notre lutte» afin de «permettre à nos autorités politiques respectives de se consacrer aux tâches de développement économique et social, au bénéfice de nos peuples? En somme, notre réunion a pour objet central, la lutte contre le terrorisme transnational, la criminalité organisée et les phénomènes connexes», a-t-il relevé. |
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