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Les responsables du secteur de la Justice tablent sur les projets des
deux établissements pénitentiaires de Bir El-Djir et d'Oued Tlélat pour
résoudre l'épineux problème de la surpopulation des lieux de détention à Oran.
Ces deux prisons, d'une capacité de 1.000 places chacune, devront atténuer, de manière considérable, la tension enregistrée dans la maison d'arrêt de M'dina Jdida, qui date de l'époque coloniale. Ce point noir est loin d'être «l'apanage» de la ville d'Oran, c'est un problème national que Tayeb Belaïz n'a jamais usé d'équivoques et de nuances pour le reconnaître. Mieux, selon le ministère de la Justice même, il y a quelques années, « la configuration carcérale ne présentait aucune garantie de fonctionnalité, même partielle », et ce, en partie, du fait que le système carcéral en Algérie traînait les boulets de l'époque coloniale avec la majorité des établissements pénitentiaires hérités de l'époque de l'occupation française. Et c'est dans ce contexte, d'ailleurs, que l'Etat a mis en œuvre un programme urgent de réalisation de 13 centres de rééducation d'une capacité globale de 19.000 individus, ainsi qu'un autre plan de réalisation de 81 autres établissements, au titre du programme quinquennal, pour la modernisation du secteur. Ces projets sont la traduction sur le terrain des recommandations de la Commission nationale de réforme de la justice, installée en 1999, qui a consacré, au milieu carcéral, un volet important de mesures d'urgence à mettre en œuvre pour l'humanisation des conditions de détention. Parmi les dispositions prises par la direction générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), la création d'une cellule chargée d'élaborer des normes et standards architecturaux pour la réhabilitation des établissements pénitentiaires existants et la construction de nouveaux établissements répondant aux normes minima des Nations unies. A l'évidence, les projets des deux établissements de Bir El-Djir et d'Oued Tlélat sont conformes au prototype retenu. Ils ont la même configuration et la même consistance physique, à quelques détails près. Ils sont composés grosso modo d'un poste de contrôle principal, d'un centre d'accueil des visiteurs, d'un bloc de l'administration générale, d'ateliers d'entretien, de magasins de stockage, de locaux de logistiques, d'un bloc de l'administration pénitentiaire, d'une direction transitoire, d'un parloir hommes, d'un parloir femmes et mineurs, d'un bloc médical, d'une direction de détention, d'un restaurant et une boulangerie, d'une blanchisserie, d'un dépôt d'ordures, détention femmes, détention mineurs, détention normale hommes, détention moyenne sécurité hommes, détention haute sécurité hommes, d'une salle polyvalente, d'un atelier de formation, d'un terrain de sport, d'un mur de ronde, etc. Cependant, les deux établissements «jumeaux», pour ainsi dire, ne connaissent pas le même taux de croissance. Alors que la prison de Bir El-Djir est en cours de réalisation, celle d'Oued Tlélat est encore au stade des procédures du marché. Or, paradoxalement, c'est le second projet qui est caractérisé par une, bien meilleure, diligence. Raison ? Le chantier du futur centre de rééducation de Bir El-Djir, pour lequel un montant de 2.447.560 DA a été alloué et dont l'étude avait été confiée au BET URBAT de Sidi Bel-Abbès, avait été consacré, selon les informations fournies par la DLEP qui gère ce projet décentralisé, au profit du ministère de la Justice, et accuse un gros retard dans les travaux qui incombe à l'entreprise de réalisation chinoise MCC. Il y a eu tellement d'arrêts et de lenteurs dans les travaux que le projet n'est actuellement qu'au faible taux d'avancement de 20%, alors que, selon le délai contractuel (12 mois), la date de la livraison est prévue pour le 12 octobre 2010. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le maître d'ouvrage n'est pas satisfait des Chinois. L'on saura d'ailleurs que le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) était présent sur site samedi. A l'opposée, le projet de l'établissement d'Oued Tlélat, dont l'enveloppe financière est de 950.000 DA (notification du marché) plus 360.000 DA (réajustement), dont l'étude avait été effectuée par BET Batna, enregistre une évolution très satisfaisante. L'avis d'appels d'offres national et international sera lancé incessamment, 24 entreprises nationales et étrangères de plusieurs pays (Espagne, Italie, Portugal, Chine?) ayant retiré le cahier des charges jusqu'à présent. |
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