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3.500 participants empêchés de rejoindre Oran: Gros nuages sur le LNG 16

par Houari Barti

Même très loin d'Oran, l'ombre du nuage de cendres rejeté par le volcan islandais planait hier de tout son poids sur la conférence internationale du gaz (GNL 16) dont une bonne partie des délégations attendues n'a pas pu joindre hier Oran à cause des perturbations enregistrées dans le trafic aérien en partance d'Europe.

Les cours en GNL qui devaient être assurés hier, en prélude au lancement aujourd'hui des travaux de la conférence, ont été tout bonnement annulés, à défaut de participants.

 «Un volcan qui dormait depuis 1823 se réveille à 3 jours du GNL 16. C'est une malédiction divine». C'est en ces termes pleins d'amertume que le président-directeur général de Sonatrach, M. Abdlelhafid Feghouli, a introduit ses déclarations au sujet d'une catastrophe naturelle qui s'est produite en Islande mais qui risque d'avoir de lourdes incidences sur la conférence internationale du gaz d'Oran. «Au moment où je vous parle, de grands aéroports européens et même américains sont fermés et des vols sont annulés. Vous pouvez vous demander pourquoi des vols en provenance des Etats-Unis à destination de l'Europe sont annulés. La réponse est simple : les couloirs empruntés par les avions américains à destination de l'Europe sont carrément barrés par le nuage de cendres poussé par les vents», a-t-il affirmé.

 S'agissant du coup d'envoi officiel de cette 16ème édition du GNL qui devait, selon le programme initial, être donné dès dimanche à 10h30 par le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, M. Feghouli dira: «Comme vous le savez, le plus grand nombre des délégués qu'on attendait, près de 3.500, devaient arriver aujourd'hui à l'aéroport d'Oran.

 Face à ces imprévus, nous avons retenu deux scénarios à l'issue de notre réunion tenue aujourd'hui. Le premier, le plus optimiste, prévoit une ouverture de la conférence pour demain (NDLR, aujourd'hui) à 18h. Le second scénario envisage en revanche une ouverture officielle de la conférence lundi 19 avril, à 15h ou 16 h. A moins d'un miracle, il reste peu probable qu'on puisse procéder à l'ouverture de la conférence dimanche.»

 Le comité chargé de la programmation se charge actuellement d'apporter les réaménagements qui s'imposent en fonction des hypothèses avancées, a encore précisé le PDG de Sontrach. En fait, les organisateurs ont dû dès hier réadapter le programme en annulant les cours sur le GNL qui étaient prévus au profit des participants.

La «bonne nouvelle», néanmoins, a trait à la tenue de la dixième réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), prévue demain lundi et qui selon le PDG de Sonatrach n'est nullement menacé par la paralysie du transport aérien à partir d'Europe. «Il n'y a aucune perturbation sur la tenue du FPEG», a-t-il tenu à assurer.

 A noter qu'une grande partie du trafic aérien dans le nord de l'Europe restait paralysée hier en raison du nuage de cendres rejeté par un volcan islandais. Quelque 16.000 vols devaient être annulés dans la journée, selon Eurocontrol, et aucune amélioration à court terme ne semblait en vue, d'autant que l'activité de l'Eyjafjallajokull s'est accrue pendant la nuit, d'après un géologue islandais. En France, le Premier ministre François Fillon a annoncé hier que les aéroports parisiens et ceux situés «au nord d'un axe Nantes-Lyon» seraient fermés jusqu'à lundi matin à 8h au moins à la suite du nuage de cendres émis par un volcan islandais, a annoncé Matignon.