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Comme annoncé sur ces mêmes colonnes, une assemblée générale des
enseignants non logés du Supérieur a eu lieu, jeudi à l'USTO, pour débattre du
dossier des 350 logements de fonction qui leur ont été officiellement
attribués, depuis fin 2007, dans le cadre d'un programme spécial du président
de la République, visant à stabiliser le corps enseignant universitaire. Les
participants à ce conclave, une centaine environ, ont tous mis l'accent sur la
nécessité d'engager des actions de protestation afin de contraindre les
responsables locaux en charge de ce projet, constitué de deux quotas
respectivement de 250 et 100 logements, de type F4 incessibles. «La question de
la démarche entreprise ne nous intéresse nullement, nous exigeons des
explications claires sur la mise aux oubliettes de ce dossier, ainsi que des
engagements sans équivoques des responsables concernés quant au déterrement du
projet et des garanties de sa concrétisation», a tenu à préciser un enseignant,
qui estime que ce silence radio, de la part des instances concernées est
synonyme de mépris vis-à-vis des centaines d'enseignants universitaires, des
trois établissements de la wilaya d'Oran, à savoir: l'ENSET, l'USTO et
l'université d'Oran et dont le nombre dépasserait les 700. Pour ces derniers,
la précarité n'est pas uniquement perceptible au plan salarial, mais les
conditions d'habitat sont un autre paramètre influent.
Approché, un enseignant précise que cette situation préoccupe notamment les chefs de ménages, estimés à plus de 85%, alors que le reste, ne disposant pas d'un logement, ne sont nullement incités à se stabiliser sur le plan social, notamment en contractant mariage. Il ira jusqu'à affirmer que certains de ses collègues ont, soit changé de secteur d'activité ou ont choisi le chemin de l'exil dans un pays où ils ont beaucoup plus de chance d'être considérés à leur juste valeur. Les enseignants non logés et ceux mal logés, considèrent que le loyer accapare 50% de leur salaire, alors que dans des situations normales, comme c'est le cas dans d'autres wilayas du pays, il ne représente que 1/5 du salaire, un avantage leur permettant de postuler légitimement à un meilleur standing qui va de pair avec leur statut d'enseignant ou de chercheur. Un autre enseignant reste affirmatif, pourvu que les responsables en charge du dossier affichent leur volonté de débloquer la situation, qu'une solution peut être envisagée afin d'éviter un bras de fer et consisterait à récupérer le retard à travers la réalisation de F3 pour permettre au plus grand nombre de bénéficier de ces logements. |
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