Oran sera dotée d'un nouveau palais de justice digne de cette mégapole,
alliant design architectural, symbolisme de la justice et fonctionnalité. Le
futur siège de la cour d'Oran, à la structure autant spacieuse que majestueuse,
germera sur un terrain de plus de 3,5 hectares situé à l'entrée de l'USTO,
bordé par un espace vert. L'édifice opérera à terme une vraie métamorphose
urbanistique dans ce secteur de la ville, qui sera réaménagé autant que
possible afin d'être en symbiose avec la nouvelle vocation que lui procurera le
nouvel équipement de justice. Le futur palais de justice d'Oran ressemblera à
celui de Tlemcen, mais 3 ou 4 fois plus grand. L'idée de calquer le projet sur
le modèle de la cour de Tlemcen trouve son argument logique dans le fait que
cette nouvelle structure de la ville des Zianides est tout simplement une œuvre
d'art architecturale, outre son adéquation parfaite avec les paramètres de
fonctionnalité, et ce de l'avis de tout le monde. Selon les informations
fournies par la DLEP de la wilaya d'Oran qui gère ce projet décentralisé au
profit du ministère de la Justice, le nouveau palais de justice d'Oran
s'élèvera sur 6 niveaux, sur une emprise de sol de 6.500 m², la surface totale
bâtie étant de l'ordre de 32.000 m². Répondant à un besoin d'espaces modernes
et fonctionnels, tout en tenant compte de la nécessité d'une forme de
représentation symbolique de la justice, le futur siège de la cour d'Oran
contient huit grandes salles d'audience, une salle de conférences, une salle
d'honneur, deux grandes salles de réunion, une salle d'archives de 2.000 m², un
pavillon de 400 m² pour le bâtonnat, un guichet-unique de 137 mètres linéaires,
trois halls des pas perdus de 1.500 m², 200 bureaux dont 65 pour le service de
greffe, en plus de nombreux autres espaces tels une bibliothèque, des chambres
d'hôte, magasins, station-lavage, cellules, cafétéria, salle de prière, salle
de permanence, infirmerie, postes de police, entre autres, ainsi qu'un grand
parking, bien sûr. Pour des raisons d'accessibilité et de fluidification du
trafic routier dans les alentours du siège, l'étude effectuée par le BET
spécialisé Benouad a jugé utile d'opérer une translation, ou un recul, de la
structure toute en bloc de 40 mètres vers le fond, et ce, pour mieux sécuriser
et dégager l'accès du côté de l'axe routier à grand flux automobile, entre le
rond-point El-Morchid et le rond-point des trois cliniques, communément appelé
«rond-point Nekkache».
Là aussi, le paquet a été mis
pour développer le secteur de la justice dans la capitale de l'Ouest et, en
termes d'investissement, les chiffres parlent d'eux-mêmes: une enveloppe
financière de 1.500.000.000 dinars a été consacrée pour la concrétisation de ce
projet (étude, réalisation et équipement) sans compter un éventuel réajustement
pouvant survenir au cours des phases réalisation et équipement. Ce projet, dont
l'étude - déjà approuvée - a été confiée au même bureau d'études qui avait été
chargé du projet du nouveau palais de justice de Tlemcen, le BET Benouad en
l'occurrence, est actuellement en phase d'examen du cahier des charges, fait-on
savoir à la DLEP. Plus précisément, le cahier des charges sera soumis
prochainement à l'examen approfondi en séance plénière par la commission
nationale des marchés (CNM) relevant du ministère des Finances, après que celle-ci
a donné son avis favorable lors de l'examen préliminaire. Selon les procédures
en vigueur, une fois que le cahier des charges aura l'approbation de la CNM, la
DLEP procédera au lancement d'un avis d'appel d'offres national et
international pour la réalisation du projet, explique-t-on de même source. Il
importe de rappeler, pour l'histoire, que c'était suite aux nombreuses
défaillances irrattrapables relevées dans l'ancien projet de la cour d'Oran,
dont le siège était prévu initialement à Cité Djamel, le ministre de la
Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, lors de sa visite de travail et
d'inspection à Oran, en octobre 2008, s'est rendu sur le site qui devait
accueillir le nouveau projet, à l'USTO, et a donné sur place instruction de
réaliser un palais de Justice d'Oran digne de ce nom, tout en soulignant que
l'Etat ne lésinait pas sur les moyens quand il s'agit de la justice.