Ayant attendu depuis plus de deux années leur premier quota de logements
qui leur sont destinés et ce conformément aux orientations du président de la
République, les enseignants universitaires de l'université d'Es-Sénia, l'ENSET
et l'USTO ont décidé de monter au créneau pour bénéficier de ce qu'ils
qualifient de droit inaliénable au même titre que leurs collègues des autres
wilayas. Pour ce faire, et sans aucune couleur syndicale, tiennent-ils à
préciser, les 700 enseignants non logés, et dont une majorité mal logés, ont
créé un collectif afin de faire aboutir leur revendication en allant frapper à
toutes les portes afin d'amener les instances concernées par ce projet portant
sur 250 logements prévus pourtant pour l'année universitaire 2008/2009 et de
100 autres programmés pour le présent exercice. La dernière action en date est
la missive adressée au premier magistrat du pays le sollicitant à débloquer la
situation. Pourtant, soutiennent des membres du collectif et qui annoncent une
assemblée générale pour ce jeudi afin d'aborder cette question, toutes les
conditions semblaient être réunies notamment après l'aval, le 31 juillet 2007,
du ministère des Finances qui a instruit la wilaya d'Oran de la notification de
la décision du programme au profit de la wilaya d'Oran au titre de la loi de
finances complémentaire 2007 qui a retenu 200 logements de fonction incessibles
destinés aux enseignants de l'enseignement supérieur, auxquels ont été ajoutés
50 autres par la suite. Le ministère de tutelle adresse le lendemain une
correspondance sur le même sujet en donnant plus de précisions sur la
consistance physique du logement de type F4 standing et d'une superficie de 100
m², ainsi que le choix de l'assiette qui devra être en dehors de l'enceinte
universitaire et offrant toutes les commodités. Enfin, le secrétaire général du
MESRS rappelle que le projet devrait démarrer dans les plus brefs délais pour
sa réception en septembre 2008. Dans le but de faire avancer la phase esquisse,
c'est l'ENSET qui s'est chargée de la conception du dossier architectural. Pour
ce projet, deux sites situés à Bir El-Djir ont été initialement retenus, mais
les travaux n'ont pas pu être lancés, selon nos interlocuteurs, en raison de la
mesure d'expropriation d'une exploitation agricole et, par conséquent, des
difficultés relatives à l'indemnisation de ses occupants. S'agissant des 100
logements de fonction décidés en 2009, les futurs bénéficiaires demeurent
également dans l'expectative étant donné que depuis le 3 mai 2009, date de la
notification au recteur de l'université d'Oran chargé de l'étude, alors que la
direction des Logements et des Equipements publics (DLEP) suivra la phase
réalisation. Nos interlocuteurs estiment que ce laxisme des autorités locales
aura comme conséquence le cumul des projets, ainsi que la demande, et si le
fossé se creuse davantage, il sera impossible de rattraper le retard sachant
que les entreprises de réalisation n'achèvent presque jamais les travaux dans
les délais impartis. Aussi, ces mêmes enseignants s'interrogent sur le fait que
la wilaya d'Oran demeure à la traîne dans ce secteur, contrairement à d'autres
qui ont déjà fait bénéficier la corporation de ces logements, facteur de
stabilité de l'encadrement pédagogique.