Le GC Mascara fait profil bas. La crise des saisons précédentes a fini par porter un coup terrible à un club ayant dans son palmarès un titre de champion d'Algérie (1984).

 La situation a empiré aujourd'hui où le discrédit est même total au sein d'ex-pensionnaire de l'élite n'ayant même pas réussi à imposer sa présence dans une division comme celle de l'Inter-régions, hypothéquant ses chances d'être parmi les sept lauréats. Le parcours actuel en est le parfait révélateur. Le recrutement d'avant-saison est qualifié de catastrophique et guère en conformité avec les ambitions et la dimension du Ghali, compliquant sa tâche avant même la fin du championnat. A cet effet, Ould Kadda Djamel, chargé de gérer les affaires du club par le président Berrahal Benaoumeur retenu par ses obligations personnelles, nous a informé que huit joueurs seniors ont été écartés du groupe.

 C'est dire que ceux qui ont eu la mission de procéder au renforcement de l'effectif ne se sont basés sur aucun critère. Aujourd'hui, avec une treizième place et un bilan désastreux, le Ghali a prouvé qu'il n'a pas le potentiel pour jouer les premiers rôles. Mais, selon certaines indiscrétions, le mal au GCM est plus profond et que le club est devenu otage de certains intérêts. L'entraîneur mascaréen, Bott Abdelaziz, qui a hérité, il faut le dire, d'une situation catastrophique, est dans l'expectative. «Personnellement, je n'arrive pas expliquer tout ce qui se passe, même s'il a y des joueurs très limités», avant d'ajouter: «On nous a rapporté et même juré que certaines personnes, de Mascara même, utilisent la manipulation contre le GCM. Que voulez-vous que j'y fasse ?».

 C'est le même son de cloche chez Berrahal Benaoumeur, le président du club. «Cela fait des années que cette situation perdure, notamment après la gestion de l'ancien président. Le GCM a frôlé le forfait faute de frais d'engagement en début de saison, ce qui s'est répercuté sur le recrutement qui a été effectué très en retard, les bons joueurs ayant déjà choisi leurs destinations. Même si les résultats sont en deçà de nos prévisions, nous avons tout de même réussi à assainir la situation du club, et je dois préciser que nous n'avons contracté aucune dette cette année. Ceci ne m'empêche pas de dire que le club a été confronté à de nombreux obstacles. Nous avons eu des échos que certains ont tout fait pour perturber la bonne marche du club. Je dirai à ces personnes que c'est bien d'avoir un nom, mais le plus important ; c'est de savoir le préserver». L'heure d'une prise de conscience a sonné à Mascara si l'on veut éviter la disparition du Ghali qui a enfanté des hommes sages et intègres à l'image des Hadj Mokhtar Berrahal, Hadj Saïd «Constantini», Hadj Meliani, Gotni, Djaker, Dehim et la liste est encore longue.

 La balle est dans le camp des Mascaréens pour éviter que l'histoire ne se retourne contre eux.