|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
En dépit des difficultés d'abord financières
dans lesquelles elle se débat, l'association des handicapés moteurs «Hayat» de
Sebdou (40 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya) a accompli des actions qui
forcent l'admiration.
Selon son vice-président et porte-parole Belbachir Hocine, cette association a réussi à distribuer un grand nombre de fauteuils roulants, de denrées alimentaires et de médicaments à ses membres en 2008 et 2009. Ne s'arrêtant pas là et à l'occasion de la Journée mondiale des victimes des mines, qui coïncide chaque année avec le 4 avril, une excursion a été organisée au profit des handicapés pour découvrir les sites frontaliers de Sidi Djillali et Bouihi, où de nombreux combattants de la guerre de libération sont tombés au champ d'honneur à cause de ces armes dites «foudroyantes» disséminées sur le sol de cette bande qui sépare l'Algérie et le Maroc. Combien sont-ils à avoir perdu une jambe, un bras, plusieurs membres à la fois même, à l'issue de la guerre de libération et même après l'indépendance ? Certainement des milliers, pour ne pas dire des dizaines de milliers. Peut-être plus encore. Mutilés, équipés d'appareillages de fortune, le plus souvent de simples béquilles, ceux qui sont encore vivants endurent la souffrance maximale durant toute leur vie à cause des mines antipersonnel, dont un nombre considérable remonte à la Seconde Guerre mondiale. Elles font à travers le monde une nouvelle victime toutes les vingt minutes (25 mille par an au total), assure un rapport du CICR. Dans près de deux cas sur trois, celle-ci en meurt. Si elle en réchappe - certaines mines dites «soufflantes» sont conçues à cet effet -, la personne est estropiée à vie. L'Algérie n'est pas à l'abri de ce fléau, puisque les engins disséminés sur son sol durant la guerre de libération par le colonialisme français, continuent de tuer ou de blesser des innocents. Les victimes se recrutent surtout parmi les travailleurs des champs et les bergers. |
|