A Aurès El Maïda, première étape de sa
visite d'inspection et de travail, le wali d'Aïn Témouchent, M. Mohamed
Bouderbali, a fustigé la paresse d'une entreprise de bâtiment qui, non seulement
accusait un retard de pas moins de trois ans pour livrer son programme
d'habitat rural mais l'avait réalisé avec des malfaçons et des incohérences que
le premier venu non expérimenté dans le domaine, pouvait relever et observer.
Voulant certainement se justifier, le maître d'œuvre s'est enfoncé davantage, à
tel point que le wali piqua une colère et lui a dit : «Vous connaissez
l'agriculture, il fallait y rester et laisser le logement à d'autres plus
connaisseurs que vous!». Et pourtant, l'entreprise a reconnu qu'elle a reçu
toutes les avances et les parts de la CNL et des souscripteurs. Mais après
trois ans, il n'est pas dit que les logements n'ont pas subi des dégradations à
cause d'aléas comme les fuites d'eau, la déformation de la boiserie et autres
articles prévus dans les clauses contractuelles du marché. Le problème de
l'électricité demeure également posé pour ce pâté de logements, au même titre
que pour une bonne partie de Aurès El Maïda, disait un responsable qui
s'adressait à celui de Sonelgaz, qui a pris note et laissé entendre que le
problème sera résolu. Est-ce au titre du programme des quartiers sociaux (PQSL)
comme la si bien souligné le DMI, M. Bahloul Mokhtar, pour d'autres cas déjà
pris en charge durant l'exercice 2010? Mme le chef de daïra de Hamma Bou-Hadjar
nous a laissé comprendre, à travers le programme de visite qu'elle a établi que
les priorités des actions qu'elle compte mener sont liées à l'amélioration
urbaine des six cités au niveau de Hammam Bou-Hadjar, telles Ouali Mustapha,
Berraho Kada, Bel-Hadj Hmida, Rahel Belabna, Boughalem Mohamed et Mohamed
Boudiaf. C'est une population de plus de 9.000 habitants, soit 35% de celle de
la «ville des bains et des saints». La création d'espaces verts avec aires de
jeux aménagées pour enfants a donné de la gaîté et de l'animation aux enfants.
Mais ce n'est pas fini et c'est pour cette raison que le wali avait besoin de
plus de précisions sur tout le programme à même de se concerter avec le chef de
daïra, les directeurs de la DLEP, de la DUC et de l'OPGI, dans le but de
dégager les possibilités de financement des actions qui restent à entreprendre.
L'idée de recenser tous les points noirs et de les faire figurer dans un seul
programme, en donnant des priorités aux urgences, a été retenue et devait être
communiquée au wali.
Ayant un penchant avéré à tout ce qui touche à l'environnement, le
chef de daïra a préféré faire visiter la ferme Saint Jean au wali, un site
touristique qui, s'il venait à être restauré comme par le passé, constituera un
appoint au cachet thermal de la «cité des bains et des saints». Les
aménagements proposés demandent une enveloppe de plus de 15,6 millions de DA.
Actuellement, la ferme comprend 56 constructions, connaissant des précarités
variables, habitées par 92 ménages. Les propositions relatives à la
substitution de leurs logements par d'autres faisant partie d'un programme de
logements, aidés par l'Etat n'ont pas intéressé tous les occupants. Dans ce
cadre précis, il ne faut pas réitérer l'expérience de la ferme Guiton Chabre où
plus de 40 familles ont été délocalisées en vue de récupérer les lieux devant
servir comme site historique en rapport avec le camp d'internement qui a fait
l'objet d'un séminaire de trois jours en décembre 1997 à Aïn Témouchent. Mais à
la longue, le camp a été abandonné et les fellahs qui l'occupaient et qui
pratiquaient l'agriculture et l'élevage ont alors cessé leurs activités.