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Plusieurs citoyens souffrant de maladies chroniques, et qui sont soumis à
«un traitement à vie» le plus souvent «aussi cher que contraignant», ont été
rencontrés dans le centre de paiement et de contrôle. Ces derniers n'ont pas
hésité à interpeller l'autorité de régulation, en l'occurrence la Caisse
nationale d'assurance-maladie (Cnas) de Constantine sur ce qu'ils appellent «un
non-sens», en parlant du «contrôle médical systématique».
Ils poursuivent : «Nous sommes condamnés à nous conformer à une posologie fixe et récurrente délivrée par le même médecin traitant. Nous ne comprenons donc pas pourquoi l'on doit se présenter au service du contrôle médical à chaque renouvellement d'ordonnance qui, dans la plupart des cas, ne peut que constater notre situation, puis confirmer notre état de malade chronique». Sont aussi concernés d'autres types de patients, les retraités notamment qui paient une partie du montant du médicament prescrit et «qui ne sont pas nécessairement classés dans la catégorie des malades chroniques», même si ces derniers «souffrent du même handicap.» Selon eux, les services de la Cnas «restent tout aussi inébranlables qu'implacables» à ce propos, obligeant périodiquement les concernés à se présenter devant le médecin-conseil qui, une fois la consultation accomplie, prendra les dispositions nécessaires. Consulté à ce propos, le docteur A. Djaghri, médecin-chef du service de contrôle médical à la Cnas, insiste et rappelle : «N'importe quel malade chronique dont le traitement est soumis à une transcription périodique sur la carte Chifa, n'est pas soumis au contrôle systématique et récurrent. Même les patients, y compris les retraités, qui ont dépassé 75 ans, en sont pleinement dispensés. Sauf, bien évidemment, si l'on a affaire à des médicaments qui restent soumis à des conditions particulières intéressant quelques affections contraignantes». Et d'ajouter que : « Le contrôle a posteriori, celui notamment qui doit être assumé par l'officine pharmaceutique conventionnée, reste quant à lui incontournable. C'est par cette opération de mise à niveau permanente que nos services peuvent s'assurer du respect de la réglementation, de savoir si la durée de contingence médicamenteuse est suivie à la lettre. En d'autres termes, il s'agit là d'une halte strictement nécessaire qui a un rapport direct avec l'évolution de la maladie, et de la panacée y afférente». Notre interlocuteur termine ainsi : «J'ai adressé des recommandations fermes à l'endroit des médecins-conseils afin que l'on évite de déranger inutilement une certaine catégorie de patients, étant donné que la carte à puce Chifa est dotée d'une mémoire relativement limitée en terme d'emmagasinage de produits». N. F. Les autorités de la wilaya de Constantine ont estimé récemment à dix-sept le nombre de «stations de lavage automobile dépourvues d'un quelconque document administratif justifiant leur activité. Des points multiservices qui activent sans registre de commerce et, surtout, sans un quelconque garde-fou en matière de sauvegarde de l'environnement, par exemple». Le wali, renouvelant encore récemment son vœu qui consiste en une «éradication systématique d'un tel phénomène», avait annoncé, lors d'une inspection des quartiers de la ville, que «les services habilités allaient faire incessamment le ménage dans ce domaine, puisque les ressources en eau, aussi rares que capitales par les temps qui courent, que l'on gaspille, sont plus que conséquentes». Et cela, nonobstant par ailleurs «la non-déclaration des personnels de service dans ces stations pirates qui travaillent au noir, avec tous les risques que cela suppose pour leur intégrité physique, ne disposant pas d'assurance sociale», abonde-t-on dans le même sens du côté de l'inspection du travail de la wilaya. Une administration de contrôle qui ne voit dans ce phénomène que «la persistance d'une vaste foire d'empoigne qu'il va falloir, tôt ou tard, rectifier». Fonctionnant avec l'eau puisée du réseau public ou de puits qui jouissent d'une connexion naturelle avec les nappes phréatiques, certaines stations de lavage, qu'elles soient dûment déclarées et certifiées ou qui agissent en toute illégalité, «arrondissent leur chiffre d'affaires en procédant aux opérations de vidange des moteurs. Un exercice non sans incidence sur l'environnement et pouvant constituer une grande source de pollution, surtout lorsque ce genre d'opération est effectué dans l'improvisation, la débrouille, sans utilisation de voies d'évacuation ou de récupération des huiles usagées», disent des animateurs du mouvement associatif. Des gérants de stations de lavage dûment déclarés auprès de l'autorité de régulation considèrent «cette concurrence comme hautement déloyale. Les stations pirates ne paient pas un centime au fisc, et c'est tout bénéfice pour elles. Dans le pire des cas, ils s'acquittent de la facture de consommation d'eau calculée comme l'on peut. Contrairement à nous qui devons déclarer notre chiffre d'affaires de manière périodique au titre des impôts et déclarer notre personnel.» Contactés sur le sujet, les services de la Seaco affirment être «tout-à-fait conscients du problème», en expliquant «que beaucoup de stations, déclarées ou pas, sont branchées sur des conduites non apparentes, d'une manière illicite, même si elles disposent d'un compteur bien visible à l'entrée du local. Nous sommes en train de revoir de fond en comble la configuration de l'ensemble du réseau dont nous assumons la gestion, en nous apprêtant notamment à introduire une nouvelle technologie qui pourra déceler la connexion pirate. Nous avons juste besoin d'assez de temps pour ce faire. Ainsi, chaque consommateur à caractère domestique, semi-industriel ou industriel, devra assumer ses responsabilités». |
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