La situation de l'habitat précaire
(baraques de fortune, habitations réalisées avec des matériaux hétéroclites
périssables tôles ondulées et parpaings..) représente un véritable casse-tête pour
les autorités de la ville de Chetouane, du fait que le foncier à urbaniser se
fait, de plus en plus rare et que ces bidonvilles favorisent l'insécurité, la
délinquance, l'insalubrité, le chômage et la prostitution. Plus de 1.600
habitations précaires entre Heumri (2), Haï Zitoune, M'sala et Haouch Ouaâr,
avaient été recensées. «Le problème de terrains à bâtir, dans la commune de
Chetouane, a toujours été invoqué lorsque des programmes de construction de
logements ou d'équipements sont attribués à cette ville qui est devenue un
centre de transit pour certains, afin de bénéficier d'un logement», a relevé
dans une brève entrevue à notre journal, le président de l'APC de Chetouane, M.
Saïdi Mohamed qui reconnaît que l'éradication de l'habitat précaire, qui est un
des objectifs de l'APC, est une tâche très difficile et un défi redoutable qui
impose à tous les intervenants concernés d'agir avec le maximum de constance
pour faire de la ville de Chetouane, une cité évoluée, aux plans de
l'infrastructure, des équipements collectifs et de l'aménagement urbain, tant
au niveau des zones résidentielles et agricoles, qu'à celui des espaces
commerciaux, culturels et récréatifs. Une ambition légitime qui interpelle la
participation de la société, dans son ensemble: responsables et citoyens
confondus. Pour endiguer ce phénomène dans la commune de Chetouae, l'APC a
constitué une commission regroupant la SUCH, la DLEP, les services techniques
de l'APC et de la daïra, la police et la gendarmerie, et a tracé un programme
destiné à la construction de logements, de développement urbain, d'aménagement
de zones vertes, de raccordement aux réseaux de gaz de ville, d'AEP et de
réhabilitation de la voirie, sans compter la promotion des quartiers populaires
limitrophes de Chetouane et de certaines grandes agglomérations comme Aïn El
Hout, M'dig, Saf-Saf, Aïn Defla et Ouzidan. «En 2009, nous avons rasé près de
350 baraques de fortune sur les sites de M'sala, Haï Zitoune, M'sig et Heumri
(2), pour l'implantation de 250 logements ruraux destinés aux habitants de la
commune», a ajouté le P/APC de Chetouane. Parallèlement, dans le cadre des
projets structurants, programmés ou en voie de réalisation durant l'année 2010,
l'APC de Chetouane a bénéficié d'un centre de santé à M'sala, d'une poste au
centre-ville, de 125 logements LSP (dont 700 déjà achevés), d'un stade communal
(6.000 places), d'une crèche, d'un CFA (la plus grande école à l'échelle
nationale), d'un centre de transfert technologique, d'un siège pour la
protection civile, d'une sûreté urbaine, d'un centre de transfusion sanguine,
d'un centre anti-cancer, d'un CHU (30 ha), d'une agence postale à Ouzidan,
d'une annexe d'APC à Aïn El Hout, de 2 CEM et d'importantes opérations
d'aménagement urbain.