La première rencontre sur le patrimoine
immatériel organisée par la direction de la Culture de Chlef, s'est clôturée
mercredi après trois jours durant lesquels chercheurs, historiens ou hommes de
culture se sont donné rendez-vous pour débattre des us et coutumes propres à la
région. Le programme de cette manifestation culturelle qui s'est déroulée au
chef-lieu de wilaya, au musée Abdelmadjid Méziane et au centre culturel de
Ténès, a permis à des professeurs tels que M.M Bouali Kouadri, Belalia Douma et
Mehieddine Bennetir, relevant du ministère de la Culture, de développer des
thèmes liés à la diversité culturelle, mais surtout de faire davantage
connaître, particulièrement aux jeunes générations, les us, coutumes et
traditions d'antan. L'un des intervenants a indiqué que la préservation et la
perpétuation du patrimoine immatériel «est l'une des importantes missions» du
musée ajoutant que les attachés de recherche font actuellement un travail
d'inventaire des us et coutumes de différentes régions du pays, comme les
mariages. A Ténès, ville côtière, il était d'ailleurs question de mariage,
selon le rite de Sidi Maâmar. Dans son intervention Mme Djouiher Meslem
abordera tous les aspects liés au mariage depuis la demande au mariage jusqu'à
à la fête proprement dite .Cependant l'oratrice insistera particulièrement sur
la dote de la jeune mariée. Selon le rite de sidi Maâmar (un saint de la
région), le montant de la dot a été fixé jadis à 20 centimes, en raison de la
pauvreté qui y régnait à cette époque et permettait, par conséquent, aux plus
démunis de se marier. Aujourd'hui les temps ont changé et la dot oscille entre
6 et 10 millions de centimes. Par ailleurs un simulacre de cérémonial dont
l'animation musicale était assurée par la troupe locale «Zorna El Afrah» de
Ténès a permis aux participants de cette première rencontre sur le patrimoine
immatériel, de faire connaissance du rituel que la nouvelle mariée doit
accomplir. M. Laïd Bouzrina, quant à lui, évoquera le rituel dans le mariage en
Kabylie. A noter enfin, que les participants ont été conviés à une visite dans
le quartier du «Vieux Ténès» qui abrite, entre autres, la mosquée de Sidi Maiza
qui date du 10e siècle et qui est classée comme monument historique.