Un nouveau «scandale» lié à l'octroi des marchés vient de secouer l'APC
d'Oran. En effet, 35 personnes, entre élus, représentants de l'administration
communale et d'une compagnie d'assurance, seront entendues à partir de demain
par la justice dans le cadre de l'enquête menée par la Gendarmerie nationale
concernant les contrats d'assurance des véhicules de la commune d'Oran.
Selon des sources proches de l'assemblée, 11 personnes seraient poursuivies
dans le cadre de cette affaire, parmi lesquelles figurent deux vice-présidents
de l'assemblée, un délégué, des élus et des représentants de l'administration
et membres des différentes commissions. Le reste des personnes convoquées par
la justice (des élus et des représentants de l'administration) seront entendues
en tant que témoins. Nos sources indiquent que la section des recherches de la
Gendarmerie nationale, qui avait ouvert l'année dernière une enquête à l'issue
de l'octroi d'un important marché pour l'assurance du parc roulant de la
commune, a découvert plusieurs anomalies liées essentiellement au non-respect
du code des marchés publics. En juin 2009, le wali d'Oran avait décidé
d'envoyer deux inspecteurs de la wilaya pour enquêter sur l'ensemble des
contrats et marchés conclus par l'APC. Des sources proches de la wilaya avaient
indiqué à l'époque que la gestion des contrats et marchés de l'APC d'Oran,
décriée à la fois par des élus et des cadres communaux, n'a pas été sans
susciter la réaction de la plus haute autorité de la wilaya. En effet, le wali d'Oran
avait décidé de l'envoi d'une commission d'enquête, avec pour mission
prioritaire «d'éplucher» les contrats et marchés conclus par les différentes
commissions de l'APC, ainsi que la gestion du patrimoine productif des biens de
la commune. Selon ces mêmes sources, les deux inspecteurs ont sillonné
l'ensemble des divisions et services de la commune et ont rencontré les
gestionnaires de ces services qui ont eu à répondre à toutes les questions
liées à la gestion. Les responsables concernés se devaient de fournir d'amples
explications sur certains projets à l'arrêt et d'autres qui n'ont toujours pas
été lancés. Nos interlocuteurs avaient affirmé, d'autre part, que la commission
s'est surtout attardée sur certains contrats et marchés conclus par l'APC, entre
autres ceux des assurances, du trousseau scolaire, du couffin de ramadhan, etc.
Des marchés qui ont fait couler beaucoup d'encre et qui ont été à l'origine
d'une grogne au sein de la majeure partie de l'assemblée.