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Créé il y a de cela trois années avec le soutien du ministère de la PME
et de l'Artisanat, le «code algérien de gouvernance de l'entreprise» reste
toujours méconnu au sein des entreprises et de la sphère économique.
Pour cela, la chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK) a initié une série de rencontres pour expliquer le «bien-fondé» du code sur la gestion et le fonctionnement d'une entreprise. En partenariat avec la fondation Friedrich Naumann, la rencontre vise à offrir un espace de débat pour mieux connaître cet outil, ses enjeux et ses avantages et du coup vulgariser sa portée auprès des entreprises. C'est du moins ce qui a été développé hier par le directeur général de AHK, Andréas Hergenrother. Ce dernier dira, au cours de son intervention à la rencontre organisée à l'hôtel Sofitel d'Alger, qu'une bonne gouvernance est indispensable pour le succès et le développement à long terme des économies en croissance. Pour ce qui est du cas de notre pays, le directeur général de AHK soutiendra que le sujet est important, partant du constat que l'Algérie s'est engagée dans une série de réformes et dans laquelle «la bonne gouvernance d'entreprise» joue un rôle déterminant. Il soulignera par ailleurs que l'adoption des bonnes pratiques de gouvernance d'entreprise contribue au maintien d'un climat de confiance, indispensable pour le développement de l'entreprise et la stabilité des marchés. En Allemagne, ajoute M Andréas, le code en question, qui a pris de l'importance dès les années 1990, est évalué et révisé chaque année par une commission gouvernementale constituée par des experts, notamment des professeurs d'université, des représentants d'entreprises et des syndicats. «L'objectif principal du code allemand de gouvernance d'entreprise est en général de rendre transparentes les règles en vigueur visant la gestion et le contrôle de l'entreprise et en particulier d'augmenter la confiance des investisseurs nationaux et étrangers», dira encore le responsable de AHK, qui rappellera que l'Allemagne a vu plus de 40.000 entreprises investir dans ce pays, ce qui crée pas moins de quatre millions de postes d'emploi. Pour ce qui est de l'Algérie, l'intervenant dira que les objectifs avérés de ce code visent à «améliorer le fonctionnement de la gestion de l'entreprise», «le respect des intérêts des différents groupes», «une bonne coopération entre la direction et l'organisme de contrôle de l'entreprise», «la transparence dans la communication entrepreneuriale», «le traitement adéquat des risques» et enfin une «orientation des décisions managériales pour la création des richesses à long terme». De son côté, la secrétaire générale de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Mme Bellil Arab, a affirmé lors de son intervention que ce premier code de gouvernance algérien a pris en compte les spécificités des entreprises algériennes et est également appelé à être modifié le cas échéant. Le code algérien, soutient-elle encore, a prévu des solutions à plusieurs problèmes notamment le problème de la succession dans les entreprises familiales, les relations entre l'entreprise et les institutions fiscales mais aussi la gestion des conflits d'intérêt sans le recours à la justice. «Il existe dans le code un chapelet de propositions destinées aux entreprises pour adopter une démarche à suivre», a déclaré Mme Bellil qui annoncera par ailleurs la création d'un institut algérien de bonne gouvernance d'entreprises et ce dans le but de vulgariser les méthodologies et offrir des formations aussi bien aux entreprises privées que celles relevant du secteur public. |
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