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Les projets ne manquent pas, ni-les ambitions d'ailleurs, mais les financements
se font lourdement sentir et leur manque risque de retarder le programme de
l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), selon son premier responsable qui
s'exprimait à l'ouverture de la 13e session du Conseil d'administration réuni,
depuis hier, à Djenane Al Mithak, Alger.
Pour Nadhir Hamada, l'OSS a besoin de financement pour concrétiser sa banque de projets dont un grand nombre concerne la «lutte contre la désertification en Afrique de l'Ouest», le «développement de compétences en matière de surveillance, d'évaluation et d'adaptation au changement climatique». Ces projets et d'autres «ont été proposés à nombre de bailleurs de fonds, à l'instar du Canada, de la Suisse et de la Banque islamique de développement». Selon M. Hamada, le budget de l'OSS, qui était conséquent auparavant, s'est sérieusement réduit particulièrement «depuis le début de la crise économique mondiale». «Les bailleurs de fonds comme la Suisse, l'Italie, l'Allemagne, la France, et le Canada donnent moins. Même les pays concernés ont réduit leurs dotations». Cette réunion doit permettre, ajoute le président de l'OSS, de «parler franchement» de ce problème et d'essayer de trouver des solutions adéquates et surtout rapides. Interrogé sur les problèmes de sécurité qui risquent d'entraver les projets de l'Organisation, Nadhir Hamada, estime que «l'insécurité est partout, pas seulement au Sahel». «Ce n'est pas une raison pour ne rien faire. C'est justement un défi qu'il faut relever pour aider au développement de la région», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a précisé que des pays comme l'Algérie, la Tunisie et la Libye s'acquittent régulièrement de leurs quotes-parts au sein de l'Observatoire du Sahara et du Sahel. Sellal a relevé l'importance d'une telle organisation «qui a permis à des pays comme l'Algérie, le Tunisie et la Libye de s'accorder, suite à l'étude menée par l'OSS, pour une gestion rationnelle des ressources du système aquifère du Sahara septentrional, partagées entre ces trois pays». Le ministre a également annoncé la reconduction de cette «expérience pilote» pour le «système aquifère d'Iullemeden commun au Mali, au Niger et au Nigeria». «Nous avons appris avec satisfaction, a-t-il ajouté dans son allocution d'ouverture, que la prochaine étape portera sur l'étude conjointe de l'ensemble des systèmes aquifères d'Iullemeden, de Taoudeni-Tanezrouft et du fleuve Niger mettant, ainsi, en symbiose pas moins de 8 pays (Algérie, Bénin, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Nigeria, et Sénégal), qui feront l'apprentissage du travail en commun afin de développer une coopération régionale bénéfique pour tous», a déclaré Sellal. Les travaux de la 13e session du Conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel prévoient l'examen et l'adoption des rapports d'activités de l'exercice 2009, du rapport d'activités du Comité d'orientation stratégique (COS), ainsi que «l'audition de chaque administrateur sur les actions menées pour la mise en œuvre des projets de l'OSS». Il est également prévu l'élaboration de la stratégie 2020 et du budget de l'exercice 2010. |
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