Le syndicat national autonome des personnels de l'administration publique
(SNAPAP) vient de lancer un appel à l'ensemble de ses adhérents pour une grève
de deux jours à partir de demain (30 et 31 mars) dans toutes les communes à l'échelle
nationale. Ce débrayage sera suivi de trois jours de grève reconductibles à
compter de la deuxième semaine du mois d'avril. Dans un appel rendu public, le
bureau du conseil national du secteur des communes du SNAPAP souligne qu'avant
de recourir au débrayage, un préavis de grève a été adressé au ministère de
l'Intérieur et des Collectivité locales et au ministère du Travail, le 21 mars
dernier, mais qu'aucune réponse n'a été donnée aux revendications des
travailleurs communaux. « Considérant que les travailleurs communaux ont été
marginalisés et exclus de toutes les augmentations salariales et du régime
indemnitaire, ainsi que dans la classification catégorielle dans la nouvelle
grille des salaires de la fonction publique. Vu la précarité de l'emploi
concernant les vacataires et les contractuels qui émargent sur le budget de
l'Etat et qui exercent les horaires normaux de travail pendant des années et
qui ne sont pas régularisés, le conseil national des communes appelle
l'ensemble des travailleurs communaux à rejoindre massivement le mouvement de
débrayage », lit-on dans cet appel. Selon le même document, les revendications
des représentants des travailleurs s'articulent autour de la défense des
libertés syndicales et du droit à la grève, la revalorisation du point
indiciaire afin de garantir un salaire de base décent. La promulgation du
projet du statut particulier des communaux par la révision de la classification
catégorielle, la promulgation du régime indemnitaire, le maintien de la
retraite sans condition d'âge et enfin l'abrogation de l'article 87 bis de la
loi 90-11.