Depuis l'indépendance, le secteur le plus
délaissé a sans conteste été celui de la santé, parent pauvre de tous les
programmes de développement qui se sont succédés. Tout le monde a vécu le
manque de matériel, de consommables, la saleté et tous affirmaient que «la
santé était malade et avait besoin d'un traitement de choc». Puis, et fort
heureusement, les instances supérieures de ce secteur décidèrent de tout
reprendre à zéro et de se doter des moyens adéquats pour une santé publique
digne de ce nom. Les décisions prises en ce sens ont insufflé un souffle nouveau
aux hôpitaux et autres polycliniques, surtout que la réorganisation en EPSP et
EHS a définitivement cerné les problèmes rencontrés auparavant et a permis de
les régler. Ces problèmes se situaient au niveau de la gestion qui était du
ressort des hôpitaux qui gardaient le plus gros des dotations, oubliant
totalement les polycliniques et autres centres de santé. Ainsi, et à partir de
2008, les changements ont commencé à apparaître au grand jour, pour la grande
joie des citoyens et même du corps médical et paramédical qui exerçait pour la
première fois dans un cadre idoine. La wilaya de Blida, quant à elle, peut être
considérée comme un exemple à suivre, par la qualité des réalisations qui y ont
été faites et leurs diversifications, surtout au niveau des polycliniques.
D'ailleurs, et seulement pour l'année 2009, la DSP a mis en chantier plusieurs
réalisations pour un montant qui a dépassé les 21 milliards de centimes. Ces
réalisations ont porté sur la reconversion de 8 centres de santé en
polycliniques et l'aménagement de structures légères pour les rendre plus aptes
à accueillir les citoyens dans les meilleures conditions possibles. Ainsi, pour
l'EPSP (Entreprise Publique de Santé de Proximité) d'Ouled Yaiche des travaux
d'aménagement et de réfection ont été entrepris pour 3 polycliniques, de
l'unité légère de Frantz Fanon ainsi que pour le laboratoire d'hygiène de
wilaya et les salles de soins de Zabana, mère et enfant de Bouarfa et enfin
celle de Maramane. A l'EPSP de Mouzaia, nous trouvons la réalisation d'un
pavillon des urgences qui a été lancée, ainsi que d'autres opérations de
réaménagement à El Affroun et à Sidi Khelifa. Pour celle de Bouinan, nous
trouvons des travaux d'aménagement et de réfection au niveau de la polyclinique
de Bouinan et de la salle de soin de Boufarik. Enfin, et pour l'EPSP de l'Arba,
c'est le bloc laboratoire et le bureau des entrées de la polyclinique qui ont
été réaménagés, ainsi que la polyclinique de Bougara et de quatre salles de
soins. Dans maints endroits, et même les plus retirés (voir Magtaa Lazreg) les
citoyens se disent plus tranquilles, plus confiants quand ils se retrouvent en
face de structures de la santé propres, accueillantes et fonctionnelles, au
lieu de l'aspect rébarbatif que nous leur connaissons. «C'est notre but
principal», nous déclara M. Mhamed-Lamine Houari, le DSP de Blida, qui continua
en affirmant que :«nous comptons rapprocher encore plus la santé publique des
citoyens, tout en lui garantissant des soins de qualité dans un climat de
sérénité et de calme exemplaires». Les centres de santé concernés par cette
reconversion sont ceux du 1er Mai et cité Driouche à Blida, Béni Chograne et
Beni Tamou à Mouzaia, Bouinan et Ben Chaabane à Bouinan et, enfin les Amandiers
et Chérif Youcef à L'Arba. Une enveloppe de 10 milliards de centimes a été
réservée à ces travaux. Avec ces reconversions, la DSP vise la décongestion des
polycliniques existantes et le rapprochement de la quasi-totalité des actes
médicaux des citoyens, même et surtout, dans les quartiers retirés et à forte
concentration. Pour les services spécialisés, la direction de la santé et de la
population a aussi programmé la réalisation de nouvelles structures et
l'acquisition d'équipements pour celles déjà existantes et qui en manquent. Ce
programme permettra, dans le court terme, de compléter l'équipement du centre
Anti-Cancer (CAC) de Blida, l'acquisition des équipements pour le service de
traumatologie et l'Institut du rein. Un complexe mère et enfant, un hôpital de
jour de 60 lits, un centre d'Alzheimer et 3 nouvelles polycliniques verront le
jour au courant des deux ou trois années à venir, ce qui permettra une prise en
charge de plusieurs catégories de malades, qui étaient ballottés de service en
service, sans pouvoir trouver les soins que nécessite leur état. Et pour
compléter le tableau, c'est une école paramédicale de 400 places qui sera
réalisée à Blida et qui viendra décongestionner celle déjà existante et qui ne
répond plus aux besoins, sans cesse croissant, de formation de cette catégorie
de personnel nécessaire au bon fonctionnement des structures hospitalières,
surtout avec les nouvelles unités qui verront le jour.