Le siège de la maison de l'avocat s'est de
nouveau avéré trop exigu ce mardi 23 mars 2010 où la corporation commémorait la
journée nationale de l'avocat. Des centaines de blouses noires ont dû répondre
à l'appel du bâtonnier local maître Otmani Mohamed qui est vice-président de
l'Union nationale des barreaux algériens. Ce dernier demeure «très préoccupé de
l'éthique de la noble fonction» qui, selon lui, «ne peut être transgressée par
des facteurs externes ou même internes à la fonction» pour la rendre
«commerciale». Ce glissement-là est tant redouté par notre source qui l'a
poussé à demander «plus de rigueur, plus de vigilance pour sauvegarder la
fonction de l'avocat face à toutes les atteintes d'où qu'elles viennent».
Surtout avec l'avènement d'un nouveau code de procédure civile et ce en
attendant l'imminente promulgation de la nouvelle loi de l'avocat où les partenaires
légaux élus et représentatifs au niveau national ont travaillé en commission
mixte et ont dû aboutir à une mouture finale, indique notre source.
Pour en revenir au programme, celui-ci a dû comporter plusieurs
interventions sur la direction des membres du bâtonnat local. D'anciens avocats
ont fait part de leur expérience, leurs acquis dans cette fonction qui n'est
pas aussi facile qu'en dehors certains se l'imaginent. La halte de Sidi
Bel-Abbès s'est voulue aussi évocative à la mémoire des aînés, de ceux qui ont
rejoint le maquis ou défendu leurs frères algériens en lutte contre l'occupant
colonial en se mettant résolument du côté et au service de la patrie «occupée»
par les «pseudo civilisateurs». A noter que d'autres rendez-vous attendent le
barreau de Sidi Bel-Abbès à savoir des séminaires de formation, nous a dit en
marge de cela maître Selles Sadreddine, et qui sont perçus sur les lieux comme
«une consolidation de la formation des jeunes avocats» qui rejoignent les rangs
en centaines et ont dû trouver, disent-ils, toute l'assistance de leurs
prédécesseurs.