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Une grève dans l'impasse: Les praticiens s'en remettent à Bouteflika

par S. E. K.

Le ministère de la Santé et les syndicats campent sur leurs positions. Rien n'indique pour le moment que les praticiens de la santé publique reprendront de sitôt leur travail.

En grève depuis plus de 3 mois pour les praticiens et plus de 2 mois et demi pour les spécialistes, les choses ne semblent pas aller dans le sens d'un dénouement. Hier, lors d'une conférence de presse, les responsables du Snpsp et du Snpssp, respectivement Lyes Mérabet et Mohamed Youcefi ont indiqué que les réunions de conciliation entre la tutelle et les syndicats en grève ont abouti à une «non-conciliation». Ces réunions qui se sont tenues le mercredi 17 et jeudi 18 mars n'ont rien «donné de nouveau » étant donné que chacune des parties campe sur sa position. Les grévistes réclament la révision de leur statut particulier. «Mis à part qu'on nous demande de nous soumettre et d'accepter le statut dans sa mouture actuelle, aucune proposition n'est encore faite par la tutelle pour sortir de cette crise au moment où une certaine lassitude commence à se faire sentir dans les rangs des praticiens qui ne désarment pourtant pas et disent continuer leur pression avec l'option de retour aux autres actions de contestation qui avaient été gelées». L'on n'exclut pas, selon ces syndicalistes, «de retourner aux rassemblements et aux marches si la présidence de la république ne nous répond pas». Les praticiens de la santé ont, rappelle-t-on, déposé, il y a plus de 10 jours, auprès de la présidence de la République leur plate-forme de revendications sur la révision de leur statut particulier (concernant chaque syndicat) et la promulgation d'un régime indemnitaire corollaire à ce statut. Les syndicats réitèrent leur appel à l'intervention du président de la République qui, selon eux, est seul en mesure de trouver une solution. Ils rappellent que les pouvoirs publics par l'entremise du ministère de la Santé ont échoué dans le règlement de ce conflit. Ils ont rappelé également que «institutions, groupes parlementaires sollicités et même le ministre de la Santé, reconnaissent la légitimité des revendications des spécialistes ».

 Les deux syndicats ont convenu que lors de cette semaine, ils décideront des actions à prendre si leurs doléances restent sans écho.