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El-Tarf: Recrudescence des vols de bétail

par A. Ouelaâ

Phénomène certes récurrent depuis toujours, le vol de bétail, particulièrement le cheptel bovin, s'est toujours fait discret et par à coups, dans les localités et communes de la bande frontalière. Il a fini, ces derniers mois par atteindre une ampleur jamais égalée, donnant des sueurs froides aux éleveurs et suscitant de vives inquiétudes parmi ces familles qui vivent un peu en retrait des mechtas enclavées et dont l'élevage bovin constitue la principale ressource de vie.

 En effet, après le vol de vingt têtes de bovins dans la mechta de Draâ, commune de Boutheldja, seize autres bêtes ont connu le même sort, la semaine dernière dans la commune de Cheffia.

 Le cas d'un berger ballotté puis ligoté et auquel on a aussi subtilisé le troupeau qu'il gardait, a été cité par les éleveurs sur la bande frontalière. Nos interlocuteurs ont évoqué cette pratique en usage par le passé qui consistait à payer une petite rançon pour pouvoir récupérer des vaches et des bœufs volés par ceux qui se font appeler «El Hassaba».

 Maintenant, il s'agirait d'un véritable réseau dans lequel seraient impliqués des individus des douars et mechtas. La plaque tournante du cheptel volé par les contrebandiers se situe entre Aïn Kerma et El Hanachir, sans omettre la zone de Sidi T'rad où plusieurs bandes se relayent pour acheminer le bétail de l'autre côté de la frontière.

 Quand on sait que le cheptel bovin atteint les 150.000 têtes sur la bande frontalière, habitués à paître en toute liberté dans les montagnes, il faut actuellement surveiller étroitement son bétail sans oublier le guet de nuit autour des étables. Les services de la gendarmerie sont sur le qui-vive et sont à l'affût de la moindre information permettant de mettre la main sur ces bandits et stopper ainsi ce cycle inquiétant des vols de bétail.