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Médéa: L'hymne national et l'histoire

par Rabah Benaouda

« L'hymne national Kassaman n'est pas sorti du néant. Son écriture, puis sa composition musicale, sont le fruit du patriotisme, de la solidarité et de la fraternité retrouvés de tous les Algériens. C'est le serment fait par tous ceux qui croyaient en la liberté et en l'indépendance de leur pays, l'Algérie. Un hymne national né il y a 55 ans».

 C'est par ces mots, combien poignants, que le professeur Liamine Berchichi, ancien ministre, entamera sa longue communication portant sur «Malhamet Nachid Kassaman» et entrant dans le cadre de la «fête de la victoire» qui est célébrée le 19 mars de chaque année. Une date synonyme de l'arrêt de la Guerre d'Algérie et du droit du peuple algérien à son autodétermination, matérialisés par les historiques accords d'Evian signés le dimanche 18 mars 1962 avec entrée en vigueur le lendemain, lundi, à midi.

 C'est, en effet, autour de ce thème de «Malhamet Nachid Kassaman» que s'est tenue, une manifestation historique qui a été organisée par l'université Docteur Yahia Farès de Médéa et abritée par la grande salle de conférences Docteur Mohamed Bencheneb. Une salle archicomble qui faisait vraiment plaisir à voir avec cette présence de près de 600 étudiants. Une manifestation rehaussée par la présence d'un deuxième communicant en la personne du Professeur Abderrahmane Ben Hmida, le tout premier ministre de l'Education nationale de l'Algérie indépendante et dont la première visite officielle à l'intérieur du pays avait été effectuée, en 1963, à Médéa, le chef-lieu du vaste département du Titteri d'alors. Une manifestation à laquelle étaient également invités, et présents, le compositeur musical Haroun Rachid, celui qui a apporté les dernières retouches musicales à la troisième et dernière version, celle devenue officielle de la République Algérienne Démocratique et Populaire (RADP), de «Kassaman» qui est aujourd'hui jouée par l'orchestre musical et la chorale du «Haras El-Djoumhouri», (la Garde Républicaine) M. Bachir Rouis, ancien ministre, le colonel à la retraite Mahieddine Zemirline?

 Ouverte par une brève intervention du Docteur Saâdane Chebaïki, recteur de l'université Docteur Yahia Farès de Médéa, cette manifestation a été donc l'occasion pour MM. Liamine Berchichi et Abderrahmane Ben H'mida de retracer «l'itinéraire» de Kassaman à travers ses différentes péripéties depuis son écriture, en 1955, par le défunt Moufdi Zakaria (1908-1977), de son vrai nom de famille Cheikh, jusqu'à sa troisième et dernière version musicale qui a été composée par l'Egyptien Mohamed Fawzi et qui a été jouée pour la première fois, en 1956, au Caire, en Egypte, lors d'un grandiose rassemblement populaire de soutien à la Révolution armée algérienne. Deux communications qui ont donné l'occasion à la nombreuse assistance d'engager un débat riche qui a permis l'approfondissement des connaissances sur «Malhamet Nachid Kassaman».