Réputée jadis pour être un véritable
grenier à blé de toute l'Algérie, la capitale des Hauts Plateaux occidentaux
s'apprête à engranger cette année une récolte céréalière record pour la
deuxième année consécutive, grâce à une pluviométrie plus que généreuse. En
effet, depuis le mois de décembre dernier, plus de 170 millimètres de
précipitations se sont abattues sur les riches plaines du Sersou, permettant
aux fellahs d'appréhender la prochaine saison des moissons battages sous de
très bons auspices. Cette année, plus de trois cent trente-cinq mille hectares,
toutes spéculations confondues, ont été emblavés avec la part belle au blé dur
puisque, plus de cent mille hectares sont consacrés à cette seule spéculation.
L'orge tient lui aussi une place de choix dans la wilaya de Tiaret, classée, faut-il
le rappeler première dans la production de cette spéculation stratégique
utilisée comme aliment de bétail surtout. La saison dernière, l'excédent de
production d'orge avait été exporté vers des pays étrangers pour la première
fois dans l'histoire de la région. Il faut dire que la mise à la disposition
des fellahs de près de trente-deux mille (32.000) quintaux d'engrais de
profondeur et de couverture a permis d'enrichir le sol et de mieux le préparer
en luttant contre les maladies à un rendement plus que satisfaisant. A noter,
enfin, que plus de quatre-vingt-cinq mille hectares sont consacrés à
l'intensification céréalière permettant ainsi de développer de nouvelles
variétés adaptés au microclimat de la région qui se lance, par ailleurs, dans
un ambitieux programme d'élevage avec un cheptel dépassant actuellement les
deux millions de têtes d'ovins et plus de soixante-dix mille bovins.