
Des bénéficiaires de lots sociaux dans la localité de Aïn El-Beïda dans
la commune d'Es-Senia viennent de lancer un appel pressant aux responsables de
la commune pour la délivrance des permis de construire, afin d'entamer les
travaux de réalisation de leurs habitations. Selon les concernés, par arrêté
communal, plus de 300 personnes ont bénéficié de lots de terrains il y a plus
d'une quinzaine d'années, au niveau du lotissement social de Aïn El-Beïda,
toutefois les services concernés ne leur ont pas délivré les permis de
construire. «Las d'attendre ces permis, la majeure partie des bénéficiaires ont
réalisé leur logement, en attendant d'être régularisés. Pour le reste, soit une
dizaine de bénéficiaires, qui ne voulaient pas entamer de travaux avant
l'obtention de ce document, on leur a interdit carrément de construire»,
assurent nos interlocuteurs. Ces derniers affirment qu'ils auraient pu
construire de manière illicite, ou revendre leurs parcelles, mais ont préféré
plutôt suivre les voies légales malgré une attente qui dure depuis presque deux
décennies.
«Nous sommes prêts à verser la
somme exigée au cas où les responsables concernés se décident à régulariser la
situation des bénéficiaires», ajoutent les représentants des familles. Nos
interlocuteurs signalent que bon nombre de bénéficiaires ont engagé des sommes
importantes pour la réalisation de villas au niveau de ce lotissement et leur
situation n'a toujours pas été régularisée. Ils attendent à ce jour
l'intervention des services compétents pour l'étude de leurs dossiers. «
Pourtant des travaux de bitumage de la voirie ont été engagés et les
habitations réalisées ont été raccordées au réseau d'AEP et d'électricité»,
ajoutent les mêmes interlocuteurs. Ces derniers indiquent qu'après avoir pris
attache avec la commune, on leur a indiqué que les services concernés comptent
régulariser les bénéficiaires, mais cela ne se fera qu'à l'issue d'une enquête
foncière qui touchera l'ensemble des occupants du site. En attendant, les
concernés ont adressé une correspondance au président de l'APC lui demandant
d'inciter les responsables concernés à accélérer le processus de
régularisation, pour mettre un terme à leur calvaire.