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La conférence ministérielle de coordination des pays de la région
sahélo-saharienne, tenue mardi à Alger, sera suivie, dans le même format, par
des réunions des états-majors et des responsables de la lutte antiterroriste,
le mois d'avril prochain à Alger.
Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a annoncé la tenue de deux réunions des ministres de l'Intérieur et des chefs d'état-major des armées des sept pays du Sahel dans la capitale algérienne à partir du mois prochain. Les sept pays ayant pris part à cette conférence, à savoir l'Algérie le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont ainsi convenu de la tenue des ces réunions, lesquelles contribueront à une vision commune tenant compte de l'évolution de la menace terroriste et de l'état de la situation socio-économique dans la région. Les participants à la rencontre de mardi ont ainsi souligné l'importance de la mise en œuvre des recommandations de la conférence d'Alger, notamment celle relative à la réunion à Alger en avril prochain, ainsi que la tenue, «dans les meilleurs délais», à Bamako , de la conférence des chefs d'Etat sur la paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne. Les ministres des Affaires étrangères et les représentants des pays participants, ont appelé, dans un communiqué final en 16 points, à redonner à la région sahélo-saharienne sa vocation «d'espace d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde». Les ministres se sont félicités de l'adoption par la 13e session ordinaire de la conférence de l'Union africaine (juillet 2009) de la décision 256 qui condamne le versement de rançons aux groupes terroristes, comme ils se sont félicités de l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies (17 décembre 2009) de la décision qui a introduit la criminalisation du paiement de rançons à des personnes, groupes, entreprises ou entités terroristes. Les ministres des sept pays ont souligné, dans le même contexte, la «nécessité» de redynamiser les mécanismes de coopération bilatérale et régionale dans le domaine du maintien de la paix, la sécurité et du développement socio-économique dans la région. Au niveau bilatéral, les ministres ont mis l'accent sur le renforcement de la coopération entre les Etats de la région pour la mise en oeuvre notamment de mécanismes et accords bilatéraux. Au niveau régional, la promotion d'une coopération régionale «structurée, inclusive et de bonne foi» est recommandée par les ministres. Ces derniers ont également soulevé la nécessité pour tous les Etats membres des Nations unies d'une application «pleine et entière» des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et l'adoption de mesures répressives à l'égard de personnes et entités listées pour leurs liens supposés avec des activités terroristes. Les pays participant à la conférence d'Alger ont mis en exergue l'importance de renforcer les mécanismes d'assistance judiciaire mutuelle, fondés sur les conventions judiciaires bilatérales existantes, les conventions régionales et internationales en lien avec le terrorisme et sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité. Ils ont également évoqué les questions relatives au développement de la région. A cet effet, le renforcement de la coopération transfrontalière visant à améliorer les conditions de vie des populations ainsi que le soutien aux grands projets structurants à vocation régionale constituent des domaines d'action «prioritaires» pour les Etats de la région, ont-ils indiqué. Afin de coordonner tous ces efforts, les participants à la conférence d'Alger ont convenu de la nécessité pour les responsables de la lutte antiterroriste de se réunir dans les meilleurs délais possibles en vue de dégager les voies et moyens de renforcer les échanges d'informations, d'évaluations et d'analyses en lien avec la menace terroriste et ses connexions. |
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