Un projet de la loi modifiant la loi 18-01, régissant le secteur de la
PME, sera présenté au gouvernement, au cours du 1er semestre de cette année,
par le ministère de la petite et moyenne Entreprises et de l'Artisanat. C'est
ce qu'a annoncé, hier, le ministre de la PME-PMI et de l'Artisanat, Mustapha Benbada,
en marge de la 2e réunion plénière en formation Workshop, du comité ad hoc du
CNES, sur «le développement et renforcement des capacités des PME», à l'hôtel
Sheraton. Mustapha Benbada a affirmé que cette nouvelle loi permettra de donner
une nouvelle définition à la PME, et élargir le secteur à d'autres activités
telles que la santé, l'agriculture et la justice. Le ministre avait déjà
indiqué, dans ses précédentes déclarations, que de nombreuses activités qui
répondent aux critères des PME, ne sont pas reconnues en tant que petites et
moyennes entreprises. Il avait cité le cas des cliniques médicales, les
laboratoires d'analyses, les exploitations agricoles, les agences de voyages et
agences immobilières ainsi que des cabinets d'avocats, notaires et huissiers.
Il avait précisé que ces dernières devraient bénéficier de statut de PME et de
programme de formation en gestion et aménagement. Le projet de loi prévoit
également la définition des mesures d'aide, de soutien et d'accompagnement
ainsi que la création d'un fonds national pour la promotion de la PME. Il
prévoit en outre, la révision profonde des mécanismes de financement des PME.
Le ministre a regretté le fait que les opérateurs économiques et les
entreprises privilégient les sous-traitants étrangers au détriment des
nationaux, expliquant que ce recours à des étrangers est dû à l'absence de
communication et d'information sur les sous-traitants locaux. Il a affirmé,
dans ce sens, que son département travaille avec d'autres secteurs pour
inverser la tendance. Il a annoncé la création prochaine d'un centre national
de la sous-traitance qui permettra une connexion entre les donneurs d'ordres et
les sous-traitants ainsi que l'établissement d'un modèle de relation entre les
deux. Enfin, Benbada s'est montré très optimiste quant à la création de 200.000
PME et 1,5 million de postes de travail, pour les 5 prochaines années,
conformément aux recommandations du président de la République. «C'est un
challenge qui est tout à fait à notre portée» estime le ministre. Ce dernier
s'est également montré très confiant de réaliser la mise à niveau de 20.000
PME, durant ces 5 ans. «Les pouvoirs publics sont prêts à mettre à la
disposition des PME les moyens financiers et humains pour assurer une forte
capacité de gestion et un meilleur système de qualité», a-t-il conclu.