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C'est demain que s'ouvriront les travaux du 9ème Congrès du FLN et ce, pour
une durée de trois jours à la Coupole du 5 Juillet.
Un tournant décisif pour le parti qui devra consacrer le retour aux anciennes structures organiques à savoir le bureau politique et le comité central mais, surtout, le renforcement des pouvoirs du secrétaire général et le maintien du poste de président devant être dédié pour la deuxième fois à Bouteflika. Il était 14h30 hier, au siège du FLN, c'était le branle-bas de combat, on s'attelait à peaufiner les dernières retouches du congrès qui s'annonce grandiose au vu de l'importante logistique déployée pour l'occasion. Des militants attendaient à l'extérieur de la bâtisse cossue du quartier chic de Hydra. Le siège du parti vivait au rythme d'un va-et-vient incessant, qui de s'enquérir des badges, qui vient pour rencontrer tel ou tel responsable et qui voulait marquer sa présence ou pour donner un coup de main. Abderrahmane Belayat, responsable de la commission «formation politique» au sein du parti, était sur les lieux. Nous en profitons pour faire un brin de causette avec lui, histoire de nous informer de ce qui se passera durant le congrès car, il faut le dire, le FLN nous a habitués à une certaine tradition politique qui veut que tout soit contrôlé au détail près et que les rendez-vous électoraux ou organiques ne soient finalement qu'une simple formalité. Responsable actif qui s'est illustré par des déclarations publiques avant la tenue du dernier Conseil national et le premier en 2005 à avoir proposé le retour des anciennes structures, il nous a livré des «confidences» concernant les nouveaux statuts dont il est, avec plusieurs autres responsables, l'initiateur. Ainsi, concernant le comité central, notre interlocuteur dira que «le nombre de ses membres est de 350 à 380, quant au bureau politique, sa composante ne dépassera pas les 17 membres». Le nombre des participants est très important et on s'attend à ce qu'il dépasse les 3.500. En ajoutant que le congrès verra la participation des membres du Conseil national qui sont au nombre de 550 ainsi que des parlementaires des deux chambres qui ne sont pas membres dudit conseil, 1.600 délégués élus des kasmas. Sans oublier les invités protocolaires». Pour le responsable politique, «l'innovation est que le parti a introduit une nouvelle disposition en faveur des femmes et des jeunes. Ainsi, 542 femmes élues par des femmes et 542 jeunes entre 20 et 30 ans également élus participeront à ce rendez-vous». Pour ce qui est du poste de secrétaire général et s'il est question de plusieurs candidatures, l'ancien ministre de l'Habitat fera remarquer qu' «aucune autre candidature n'a été avancée à part celle de Belkhadem qui sera confirmé dans son poste». Quant au poste de président du parti, qui existe statutairement depuis le 8ème congrès bis et dans l'éventualité que Bouteflika le refuse de manière explicite, le responsable politique nous apprendra que «Belkhadem a été chargé par le parti de lui en faire la demande et si Bouteflika la rejette, nous supprimerons le poste des textes». Il faut comprendre par là que les statuts seront réaménagés selon la réponse du chef de l'Etat. A rappeler que ces mêmes textes vont réduire considérablement le nombre des responsables au sein du parti puisque le Conseil national va signer sa mort, après cinq ans de vie mouvementée. La grande bataille sera de siéger dans les deux futures structures pour lesquelles un travail de coulisses, de messes basses et d'alliances stratégiques a commencé depuis fort longtemps. |
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