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«La France ne
perdra pas les gens de guerre». (Montesquieu)
Eric le rance s'en donne à cœur joie ! En supposant qu'un homme transporté par une haine féroce envers «les bicots-nègres» puisse avoir du cœur. L'individu connaît le système et les règles du jeu qui font que les chaînes de T.V doivent, coûte que coûte, manger des parts d'audience, «épicer» les émissions par des amuseurs qui savent conforter les bas instincts de l'extrême droite, des vaincus au Vietnam, en Algérie et de ceux qui ont regardé ailleurs lorsque des bicots au Maghreb cachaient chez-eux les juifs traqués par la police d'un maréchal sénile, défaitiste, tétanisé parle sieur Hitler et ses cavaliers de l'apocalypse. Il est vrai que l'audimat est sans pitié, devant lequel l'honneur et l'éthique d'un média ne pèsent rien. Il est vrai que la perte d'un nombre de téléspectateurs peut mettre fin à une carrière, à une production et surtout transférer des recettes publicitaires vers les concurrents. Alors on fait appel à Eric le rance pour «épicer», faire scandale alors qu'il n'étale qu'une profonde inculture, un français rendu hésitant par la haine et l'intolérance, une profonde méconnaissance de l'histoire de son pays d'adoption, à lui aussi. Il manipule à bon escient la frilosité politique française devant l'histoire coloniale alors que M. Chirac avait fait un pas d'une grande portée symbolique en disant au monde entier l'infamie de l'Etat français lorsque des citoyens français, mais juifs, étaient embarqués dans des wagons pour bétail. Dans ses rances errances, Eric assène que «les Noirs et les Arabes» ou l'inverse, se font contrôler plus que les autres par la police parce qu'ils sont grands trafiquants. En clair «les bicots-nègres» aux plans de la criminalité, du grand banditisme sont plus dangereux pour leur pays (la France) que les Blancs de souche, les vrais Français depuis des siècles (combien sont-ils et que veut dire vrais?). Le rance oublie jusqu'à l'histoire la plus récente, pour ne prendre que les dernières années en matière de crime organisé, de scandales financiers énormes, de saisies de tonnes de drogue, de contrefaçon selon la douane française. Les affaires les plus choquantes, les plus immorales, les détournements de fortunes on été les faits de Blancs, bons chrétiens, «Français de souche», au teint pas bronzé du tout. L'affaire Société générale -Tapie, les religieux pédophiles, le scandale Outreau, les voitures béliers sur des banques, les spectaculaires évasions sur tous supports, l'assassinat de la fille du comédien Giraud, les policiers violeurs dans un commissariat, les barons des filières des drogues les plus meurtrières, ont tous comme protagonistes des citoyens qui ne sont ni «nègres» ni «bicots» et encore moins beurs. La scabreuse affaire Clearstream est de la blanche pure comme le sont les attentats récurrents en Corse. La liste, ne serait-ce que sur les dix dernières années, de trucs énormes y compris les sabotages de lignes de chemin de fer, est vierge de «bicots-nègres». Les pures souches sont novices. Les rances Eric, emblématiques de certains courants français, galopent derrière l'homme à l'œil de verre, devenu milliardaire après un scandale immobilier autour d'un héritage abracadabrantesque, lui-même à bout de souffle, au seuil de la mort comme ses idées. Ces dernières, heureusement pour la France, ne sont pas dominantes comme elles tentent de l'être sur certains médias en mal d'audience ou de polémiques croustillantes. D'un autre côté, la proximité des élections régionales en France a fait perdre toute morale à des têtes supposées bien pleines de bon sens, d'honneur et de dignité. Les Eric sont fort nombreux, au racisme BCBG et le refus des différences en bandoulière ou tatoué sur le porte-monnaie. Gérard Longuet s'est trouvé presque mal à la seule éventualité que Malek Boutih, à la résonance «bicote», pourrait accéder à la tête d'une institution dans son pays, alors que selon des analystes objectifs, il en a le parfait profit et le parcours adéquat. M. Longuet, dont pourtant le passé politique et les antécédents judiciaires devraient plutôt inciter à la réserve sinon, à la prudence, estime que Boutih n'a pas assez d'ancrage dans la France, quelque part sauvé dans son honneur par le parti des fusillés, l'appel du 18 juin, l'affiche rouge et les nombreux justes qui ont dit non à l'ancrage traditionnel et aux vieilles familles catholiques ou protestantes qui ont baissé le?caquet devant les nazis et livré des enfants aux camps de la mort. D'autres Eric sont montés au front pour stigmatiser un candidat à la peau foncé qui a eu l'audace d'aller devant les électeurs, lors des régionales de dimanche dernier. En plus de sa peau qui n'a pas eu assez de «temps traditionnel français» pour blanchir, le militant socialiste a été affublé par ses parents d'un prénom «bicot» Ali. M. Soumaret s'est vu inventer un casier judiciaire par des hommes politiques pas blancs du tout en la matière. M. Longuet est sénateur, tombé au niveau caniveau. Ce qui ne pourra émouvoir les rances Eric qui prennent des couleurs depuis le croustillant et loufoque débat sur l'identité nationale dans un pays où les meilleures performances dans de nombreux sports sont réalisées par des Carambeu, Zidane, Bouras, Makélélé, Thuram et où le chef de l'Etat porte un nom qui n'a pas la bonification voulue dans «le corps traditionnel français», par M. Longuet. Heureusement qu'il y a une autre France. Nesrine n'était ni «bicot» ni «nègre». Les mafias slaves, de la région Paca, le milieu traditionnel parisien, les magnats de la prostitution des filles de l'est européen, les filières des esclaves asiatiques, qui travaillent le textile dans le sous-sol français ont pour chefs et concepteurs des hommes qui n'ont rien à voir avec «les bougnoules» ou «les nègres». Cependant Eric Zemmour et ses clones font semblant d'ignorer la dure réalité de la grande criminalité en France, et essaient de faire mieux que Le Pen dans l'ignoble et les atteintes à la dignité humaine. Les rances, roquets supplétifs n'ont ni le courage politique ni l'endurance dans l'infamie de leur modèle. Lui, va au bout de ses convictions racistes dans lesquelles les Juifs, les Arabes et les Noirs doivent être déchus de la nationalité française et mis dans des charters là où ses directeurs de conscience avaient opté pour les trains de marchandise bovine. Eric préfère insulter Mimi Mathy. Audacieux! Eric le rance, avec sa bave aux coins des lèvres, les yeux injectés de rêves déments ne fait honneur ni à la France, ni à ses médias et surtout pas à celles et ceux qui acceptent d'être dans le même espace que lui. La promotion, l'attrait de la présence médiatique ne peuvent justifier la caution donnée à des ennemis de la race humaine, des diversités enrichissantes, du pluralisme religieux, des femmes et des hommes qui déplaisent aux rances. Eric, impuissant devant les métissages inexorables de la France, de l'Europe, de toute l'humanité. Les Eric mènent des guerres déjà perdues, comme les colonies. |
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