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Des handicapés moteurs possédant une voiture sont dans tous leurs états
et se plaignent « que la réglementation et textes consacrant leurs droits ne
soient pas suivis d'effets et souffrent de non application flagrantes de la
part des services concernés». Selon les déclarations de certains d'entre eux,
membres de l'association des handicapés de la wilaya de Constantine,
déclarations d'ailleurs confirmées par le président M. Bekkouche, «ce qui
devait être une liberté et un bienfait, pour les personnes aux besoins
spécifiques, soit avoir une voiture et la conduire, est pour nous une calamité
et un problème à ajouter aux autres, qui ne manquent pas, bien au contraire».
Et d'indiquer «qu'il y a une grosse contradiction, en la matière ». Ainsi les
handicapés ont le droit de détenir et de conduire une voiture, et pour ce faire
des auto-écoles existent pour leur dispenser les cours de conduite appropriés,
toutefois les problèmes commencent dès lors que le permis de conduire est en
poche.
Là, en effet, les aménagements
d'accès aux administrations publiques pour cette catégorie de la population
sont, le plus souvent, absents ou manquent cruellement. «Les agents de l'ordre
sont loin d'être animés des meilleures dispositions à notre endroit, et se
montrent intransigeants, nous invitant à circuler à chaque fois que l'un de
nous stationne devant une administration pour retirer ou remettre un quelconque
document», se désolent nos interlocuteurs. Questionné sur ce sujet, le
responsable à la mairie de la ville du vieux rocher du service des transports
et de la circulation, Farid Bouaroudj, fait savoir «qu'un arrêté municipal
datant de quatre ans permet à toutes les personnes handicapées de stationner
devant toutes les administrations de services et de prestations à caractère
public, avec l'aménagement et indication de places de stationnement au niveau
de certaines d'entre elles». Et d'ajouter «qu'en vertu de ces dispositions
réglementaires, la police se doit normalement de les respecter, et c'est ce
qu'elle fait sans aucun doute, mais bien sûr à condition que le matricule de la
voiture en question commence par le chiffre 7, et où est collé sur le
pare-brise le sigle désignant que ce véhicule appartient à un handicapé».