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Plus de 39.000 nouveaux cas de cancer ont été recensés en 2009, a déclaré
lundi à Alger le Pr Doudja Hamouda, chercheuse à l'institut nationale de santé
publique.
Intervenant à l'occasion de la journée parlementaire de préparation de la conférence nationale sur le plan national de lutte contre le cancer, le Pr Hamouda a indiqué que 20.800 cas de cancer ont été déclarés chez les femmes en 2009 et 18.600 cas chez les hommes. Le cancer, a-t-elle ajouté, a sensiblement augmenté ces dernières années passant de 80 cas pour 100.000 habitants en 1993 à 120 cas pour 100.000 habitants en 2007 avec une prévalence chez les femmes. Parmi les cancers les plus répandus chez les hommes, le Pr Hamouda a cité les cancers du poumon, de la vessie, de l'appareil digestif, du côlon, du rectum et de la prostate, soit un taux de 52,5% de l'ensemble des cancers atteignant les hommes. L'intervenante a affirmé que les cancers les plus fréquents chez les femmes sont ceux du sein, de l'ovaire, du col de l'utérus, du côlon et du rectum, soit 68% de l'ensemble des cancers atteignant les femmes. Les cancers du sein, du côlon, des poumons, du col de l'utérus et de la prostate demeurent les plus fréquents en Algérie chez les deux sexes, représentant à eux seuls 50% des cancers, et touchent la moyenne d'âge de 59 ans chez les hommes et 51 ans chez les femmes, a précisé le Pr Hamouda. Ces types de cancer peuvent être détectés précocement et prévenus afin d'en diminuer le taux de décès. Le Pr Hamouda a imputé l'augmentation des cas de cancer ces dernières années au changement du mode de vie sociétale, à la longévité de la population et l'inadaptation du système de santé à ces changements. L'intervenante a relevé, à cette occasion, les insuffisances qui entravent le système sanitaire dans ce domaine, la durée du traitement et le non respect des protocoles en vigueur, notant que les études ont montré que ces protocoles ne sont pas respectés par les médecins. Le Pr Hamouda a appelé à effectuer des dépistages précoces afin de réduire les risques, de donner la chance aux malades de se traiter, d'accompagner les malades en phases critiques et de réduire les coûts du traitement, affirmant la nécessité de rapprocher les établissements sanitaires des citoyens et d'améliorer les soins. |
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