
En prévision de
la célébration de la journée internationale sur la tuberculose, fixée au 24
mars, la DSP de la wilaya de Guelma s'emploie à mettre au point son dispositif
de veille et de vigilance, appuyé par des actions de vulgarisation et de
sensibilisation en soutien au programme national de lutte contre la
tuberculose, initié par les autorités sanitaires. Des spécialistes en
pneumo-phtisiologie, épidémiologie et autres médecins généralistes se sont
réunis, dernièrement, au siège de la DSP pour une journée d'étude et
d'évaluation de l'état des lieux, ciblant l'inquiétante croissance de la
tuberculose extra pulmonaire qui s'installe chez les patients avec sa menace de
contagion ouverte et défiant crânement toutes les approches thérapeutiques.
Nous relevons dans les statistiques de la DPS, 286 cas, en 2008 et 289 cas
confirmés en 2009. La stratégie adoptée, lors de ce conclave consiste à
maintenir le nivellement adéquat des dotations en produits pharmaceutiques au
profit des unités de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires
(UCTMR) qui sont instituées de facto au niveau des quatre établissements
publics de soins de proximité (EPSP) que compte la wilaya. Il est aussi
recommandé aux acteurs agissant au sein du dispositif de prévention et de
traitement de veiller scrupuleusement aux actions de dépistage précoce, notamment
en milieu scolaire et d'assurer une entière prise en charge en amont et en
aval, sans omettre d'éradiquer toutes les sources de propagation
bactériologique.
Durant cette journée d'évaluation, trois
thèmes ont été disséqués par l'aréopage de spécialistes à travers des
communications sur l'épidémiologie, les aspects techniques de la tuberculose à
microscopie positive et enfin l'action de lutte contre la tuberculose extra
pulmonaire et son caractère exponentiel. Dans une lecture de l'incidence de la tuberculose
sur l'échiquier sanitaire national à la dernière décade, nous relevons que
c'est la tuberculose extra pulmonaire déclarée qui focalise les actions de
prévention et de traitement, eu égard à sa fréquence élevée, les difficultés de
son diagnostic et la diversité des approches thérapeutiques au profit des
sujets atteints. Sur les plateaux cliniques les efforts sont conjugués dans une
parfaite élaboration du diagnostic qui doit, nécessairement, s'adosser à un
argumentaire présomptif au palier des premières lectures des symptômes et des
différents tests cliniques et enfin l'interprétation par la certitude à travers
la mise en évidence du bacille de Koch et autres découvertes de lésions
caséeuses. En tout état de cause, ce n'est qu'avec une bonne identification et
un diagnostic exactement établi que peut se profiter l'attitude à adopter, en
ciblant dans les traitements et les soins, autant la maladie que ses facteurs
d'expansion et de contagion.