Le célèbre palmier du saint poète et guerrier
Sidi Lakhdar Benkhelouf est sur le point de se briser. Le pilier de base qui
sert de soutènement au palmier s'est déplacé de quelques centimètres, suite aux
dernières intempéries. «Il suffit d'un vent léger pour que la Nakhla, qui date
de plusieurs siècles, cède sous son poids», nous déclarent les descendants au
saint Benkhelouf. C'est toute une histoire qui s'en va. De leur côté, les
autorités ont fait le nécessaire avec les services techniques locaux.
Cependant, indique une source de l'APC, personne ne veut s'aventurer. La tâche
semble difficile et personne ne veut porter le chapeau en cas de péril,
souligne notre source. Seule une équipe spécialisée dans la restauration des
sites historiques pourrait procéder à la récupération de la Nakhla.
La
lignée du saint et d'autres responsables locaux comptent sur le concours de
madame le Wali pour préserver ce symbole, qui fait la réputation de toute une
contrée. Sidi Lakhdar Benkhelouf, né à la fin du 8e siècle de l'hégire, 16e
siècle de l'ère chrétienne, s'est éteint à l'âge de 125 ans et demi au début du
17e siècle. C'est le laudateur du Prophète. A côté de son mausolée, se dresse un
palmier tout à fait insolite, datant de son époque et qu'il cite dans sa
célèbre qacida, une poésie testament (Ouassiya), «Nakhla masséoussa telqah mène
baâd el ibouss, hdaha ikoun qabri ya mouslimine». C'est ce qu'il affirme en
demandant à ce que sa tombe soit située à côté de ce palmier qui est à présent
menacé de péril.