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Les praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique, en grève
depuis 3 mois et demi pour les premiers et deux mois et demi pour les seconds,
semblent apaisés depuis qu'ils ont été reçus au niveau de la Présidence de la
République mercredi dernier. Ils attendent avec optimisme la réponse de la plus
haute autorité du pays.
C'est à l'occasion du sit-in du 10 mars qu'ont organisé les deux syndicats (SNPSP pour les praticiens et SNPSSSP pour les spécialistes) que les portes d'El-Mouradia leur ont été ouvertes avec promesse que leur doléances seront «communiquées à qui de droit», selon l'expression du président du SNPSP, Lyès Merabet. Les responsables syndicaux du SNPSP et du SNPSSP, tout en soulignant qu'ils restent en grève, ont annoncé le gel (pour la seconde fois) des sit-in et marches en accordant un «délai raisonnable» pour la satisfaction de leurs revendications. Se disant «optimistes» d'avoir été reçus par un médiateur au niveau de la Présidence, les deux syndicats comptent «énormément» sur une intervention du président de la République pour le règlement du conflit. Mohamed Youcefi, du SNPSSP, dira que le rassemblement national programmé pour mercredi prochain devant la Présidence de la République est annulé. Les grévistes préfèrent attendre, disent-ils, quelques jours encore avant de mener une quelconque action. Les rassemblements régionaux des praticiens sont eux aussi suspendus. Les syndicalistes ont par ailleurs tenu à démentir les rumeurs faisant état de «la mort de malades» qui auraient succombé faute d'avoir été pris en charge. «On s'inscrit en faux contre ces rumeurs par lesquelles on veut tromper l'opinion», dira le Dr Youcefi. Et d'ajouter : «La population est avec nous et elle comprend le combat que nous menons pour la sauvegarde de la santé publique». Les conférenciers ont expliqué que ce sont «les praticiens de la santé publique qui ont conçu le dispositif du service minimum mis en place depuis le début de la grève, alors que la loi stipule que c'est la tutelle qui doit l'imposer, mais la tutelle n'en est pas à sa première défaillance». Les conférenciers ont également souligné le «non-aboutissement» de leurs pourparlers dans le cadre de la commission de conciliation, installée par la tutelle et dont la mission est justement de se pencher sur les revendications des praticiens de la santé. Les réunions dans le cadre de cette commission, soulignent-ils, «se sont avérées infructueuses, dès lors que la tutelle omettait de parler des problèmes de fond». Les propos tenus par le Premier ministre, «mal informé» selon les syndicalistes, lors de la conférence de presse en marge des travaux du 3e conseil national du RND, sont, selon les deux syndicats, «à côté de la réalité». Lyès Merabet dira que les praticiens de la santé travaillant dans le secteur privé sont une infime partie et sont gérés par la «loi sur l'activité complémentaire», dont d'ailleurs les praticiens du SNPSP et du SNPSSP (généralistes et spécialistes) demandent le gel. «Le Premier ministre ne daigne pas nous recevoir. Il aurait été plus judicieux de sa part de nous écouter et de nous faire des propositions pour sortir de cette crise», concluent les responsables des deux syndicats. |
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