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L'auteur présumé du meurtre du directeur général de la sûreté nationale,
le défunt Ali Tounsi, le 25 février dernier, est «poursuivi pour homicide
volontaire avec préméditation» et «a été placé sous mandat de dépôt». C'est ce
qu'a annoncé, jeudi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb
Belaiz. Dans une déclaration en marge de la séance consacrée aux questions
orales au Conseil de la nation, le ministre a précisé que «l'affaire est entre
les mains de la justice et que l'enquête judiciaire a été ouverte». Après avoir
précisé que l'auteur du crime «est actuellement en détention préventive», le
ministre a ajouté que l'affaire était désormais du ressort du juge
d'instruction qui «désignera, sans doute, un expert».
D'autre part, et à l'occasion de la cérémonie de clôture d'une session de formation des chefs de sûreté de daïras, à l'école supérieure de police de Chateauneuf, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a rendu, jeudi, un vibrant hommage au directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Zerhouni qui a qualifié le défunt de «frère d'armes», a indiqué que lui et Si El Ghouti (Ali Tounsi) ont rejoint les rangs de l'armée de Libération nationale ALN, le même jour. «Nous nous connaissions depuis 53 ans. Nous avons eu une seule préoccupation: l'intérêt et la défense de la nation», a affirmé le ministre. «Notre seul but était l'indépendance de l'Algérie pendant la Révolution, avant que nous nous attelions, l'un et l'autre, à l'édification du pays», a encore noté M. Zerhouni. Rappelant le parcours du défunt, le ministre de l'Intérieur a relevé qu'Ali Tounsi a accepté, durant les années 1990, «la lourde responsabilité de diriger la DGSN dans des conditions très difficiles, au moment où certaines personnes fuyaient la responsabilité». Il a indiqué que Ali Tounsi, qui a géré avec doigté la DGSN, a fait de la défense de l'Etat de droit une préoccupation majeure, ajoutant que le «défunt frère nous a été ravi d'une manière subite et inattendue». S'adressant à l'assistance composée de hauts responsables de la Sûreté nationale, ainsi que du DGSN par intérim, le commissaire divisionnaire de police, M. El Affani Aziz, le ministre a indiqué, par ailleurs, que «les services de police se présentent parmi les premières façades de l'Etat, exposées à l'opinion publique et l'ensemble de l'Etat peut être jugé sur la manière dont vous assumez votre responsabilité». Il y a lieu de rappeler que M. El Affani Aziz a été nommé DGSN par intérim quelques jours après le décès d'Ali Tounsi. Agé de 55 ans et titulaire d'une licence en droit et d'une post-graduation en droit pénal, M. El Affani Aziz cumule une longue expérience dans les rangs de la sûreté nationale, totalisant 28 années de service, dont 20 années comme responsable dans les services opérationnels, notamment en tant que chef de la police judiciaire de la capitale (1995-2002), où il s'est distingué dans la lutte anti-terroriste dans les zones les plus exposées telles qu'Alger, Jijel et Boumerdès. |
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