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Le
Front de libération nationale (FLN) a entamé, hier mercredi à Constantine, la
tenue de congrès régionaux, ultime étape dans la préparation de son congrès
national dont la convocation a été fixée au 19 mars courant.
Ces assises régionales sont censées devoir apporter la touche finale aux documents et autres textes qui feront le menu des travaux du congrès national. Elles s'annoncent houleuses et menacées de perturbation. Non pas parce qu'il y a divergences dans l'ex-parti unique sur les contenus de ces documents et textes, mais en raison de la contestation qu'exprime une partie de son encadrement et de sa base sur les critères et mode de sélection qui ont été appliqués pour la désignation des participants au congrès national. L'encadrement contestataire s'estime victime d'une «chasse aux sorcières» dont il a fait l'objet pour avoir été dans le camp de Ali Benflis quand il a brigué contre Bouteflika la candidature du FLN à l'élection présidentielle. Les contestataires «basiques» reprochent à la direction du parti d'avoir favorisé la désignation soit de caciques locaux qui lui sont acquis, soit de personnages dont la seule qualité «militante» est d'être fortunés, et à ce titre bien en cour dans les hautes sphères du parti. Il ne faut pas pour autant s'attendre à un quelconque «clash» qui pourrait retarder la tenue du congrès du FLN ou encore moins la remettre en cause. Malgré les apparences et contrairement à ce qui s'est écrit sur le sujet, Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, et ses partisans tiennent bien en main les rênes et ne seront nullement déstabilisés par les «coups de colère» qui s'exprimeront ici ou là. Pour la simple raison, entre autres, que les auteurs de cette contestation sont des «généraux sans troupes». Les plus virulents d'entre eux seront très certainement neutralisés au prix du passe-droit que leur accordera la direction d'assister finalement au congrès. La préparation par le FLN de son assise nationale a donné lieu à des «joutes» dont les protagonistes ont voulu faire croire à l'existence de divergences doctrinales au sein du parti. Elles n'ont eu en vérité de réalité que celle d'être des luttes de rivalité entre clans d'intérêts ou de personnes. Au-delà de l'effervescence factice qui a agité les instances locales de l'ex-parti unique pendant le processus de préparation du congrès, l'on retiendra que la grande masse de ses «militants», si tant est qu'il lui en reste effectivement, ne s'est guère manifestée ou impliquée. Quant à l'opinion publique, elle a été et reste totalement indifférente aux «batailles» que suscitent dans le FLN les préparatifs de son congrès. Ce qui, s'agissant du premier parti du pays, donne la mesure du discrédit qui frappe à ce niveau le microsome partisan. Le «grand rendez-vous» organique du FLN ce prochain 19 mars n'intéresse en rien les citoyens lambda et même les autres. Pour eux, ce sera une grande kermesse dont la partition a été écrite ailleurs et dont les résultats seront ceux qui lui ont été assignés par les mêmes chefs d'orchestre. Le FLN, dans toutes ses composantes, voue une allégeance atavique «aux hauts lieux» qui sont la source de ses choix et décisions. Raison pour avancer, sans risque de se tromper, que le congrès a déjà été ficelé dans le global et le détail. |
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