Le service de neurologie du CHU Tlemcen
organise en collaboration avec l'association des neurologues libéraux de
l'Ouest algérien, et dans le cadre du jumelage entre l'université «Abou Bekr
Belkaid» de Tlemcen et l'université de Montpellier (France), un grand colloque
international de neurologie sur les thèmes principaux «maladie d'Alzheimer ?
maladie de Parkinson». Ce premier colloque réunira ce jeudi 11 mars à
l'auditorium de la Faculté de médecine (ex-caserne Miloud) des neurologues
nationaux et internationaux pour échanger leurs expériences dans le domaine de
la prise en charge de la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson. Selon
Dr. D. Bouchenak Khelladi, chef de service de Neurologie CHU Tlemcen, cette
journée internationale vise l'information des familles et la formation des
professionnels de santé, la sensibilisation des caisses d'assurance pour que
les maladies d'Alzheimer et de Parkinson soient prises en charge intégralement
et que les dossiers soient prises en charge intégralement et que les dossiers
soient traités rapidement et la reconnaissance par les services concernés du fardeau
de l'aidant. «Il s'agit donc de réunir tous les efforts et les compétences pour
améliorer la vie des personnes malades, de leurs familles et de répondre aux
enjeux qui se profilent avec le vieillissement de la population algérienne»,
a-t-il précisé. De son côté, le président de l'Association des neurologues
libéraux de l'ouest Algérien et ex-chef de service de neurologie CHU de Tlemcen
Dr. N. Soulimane estime, que ces deux pathologies étaient considérées comme des
parents pauvres de la neurologie et le corps médical leur accorde peu d'intérêt
compte tenu du peu de moyens thérapeutiques existant en Algérie : «la maladie
d'Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence, les gens ont tendance à
considérer l'évolution déficitaire de la mémoire pendant longtemps comme la
marque normale du vieillissement, de même, la prise en charge des sujets
atteints de la maladie d'Alzheimer va devenir un des problèmes les plus
complexes et les plus lourds en matière de santé publique, le médecin traitant
sera confronté quotidiennement à ces patients et à leurs familles, il est donc
impératif de former le corps médical pour une prise en charge effective de ces
patients en développant des consultations de mémoire et tests d'évaluation de
la mémoire adaptée à notre population compte tenu de son niveau culturel et
social et ce, en sensibilisant les sujets à consulter leur trouble de mémoire
(déchin cognitif)», a-t-il souligné. Le nombre de cas augmente d'année en
année, a-t-il ajouté, et des cas jeunes sont enregistrés, concernant le
traitement, le Dr. Soulimane affirme que ces dernières années des progrès ont
été recensés dans le domaine de la prise en charge thérapeutique avec
l'utilisation des inhiditeurs de l'acétylcholinestérase qui permettent
d'améliorer les performances cognitives et d'améliorer leurs qualités de vie.
Dr. Soulimane a terminé ces explications à notre journal pour une déclaration
ironique : «Aimons les même s'ils nous oublient» car, dit-il, si un sujet
atteint de maladie d'Alzheimer perd tous ses repères, il a besoin d'amour et de
tendresse. A noter qu'après les allocutions de bienvenue d'usage du recteur de
l'université «Abou Belkaid» de Tlemcen, M. Ghouali Noreddine, le Pr. Touchon du
CHU de Montpellier introduira le colloque suivi par Dr. F. Yekhlef du CHU de
Pontoise qui évoquera «les démences vasculaires» puis par le Pr. M. Ait-Kaci du
CHU Aït Idir d'Alger sur le thème «cerveau et ordinateur» puis par le Pr. J.P.
Azulay du CHU la Timone de Marseille sur le thème «maladie de
Parkinson-Idiopathique». Le Pr. M. Tazir du CHU Mustapha, Alger, enchaînera
quant à lui sur le thème «mutation G2019S du gène LRRK2 dans la maladie de
Parkinson : étude clinique, neuropsychologique» et, enfin, Pr. F. Tison du CHU
Bordeaux sur le thème ?Syndromes parkinsoniens».