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Otchimin est réveillé par le son musical de quelques
gouttelettes d'eau. C'est une rahma que cette pluie de printemps. C'est bon
pour les petits pois et le foul. On va en avoir à gogo. Qu'il se dit, sans
ouvrir les yeux, il se dit. Le muezzin, les muezzins, le chœur de muezzin n'a
pas encore appelé à la prière du fajr. Il peut encore se permettre un petit
somme. Il réajuste son bonnet de nuit et se retourne de l'autre côté. Le tempo
musical de l'eau s'accélère. Il est plus présent. Le sommeil s'absente. Il
décide de quitter son lit. C'est l'inondation dans sa chambre à dormir. De
l'eau partout. Guelta ! Nodhi ya mra, el khir nous vient du plafond. Bonjour la
fête de la femme.
Il grimpe chez le voisin du haut. Tabtab. Oualou. Il retabtab. C'est son voisin d'en face qui ouvre ses dix vachettes pour libérer la porte et l'informer qu'il n'est pas là. Il faut donc réveiller le syndic pour fermer l'alimentation principale de l'immeuble. Tabtab! C'est le muezzin qui appelle à la prière. Le syndic se décide à ouvrir. - Khir inchallah? - Il y a une inondation chez moi, l'eau coule du plafond, c'est le voisin du haut qui a oublié ses robinets ouverts et il est absent? il nous faut donc la clef de la terrasse pour? - Oui mais la clé est chez notre voisin le muezzin, je lui avais passée pour régler son antenne parabolique? Il doit être à la mosquée maintenant. Rejoignons-le, cela nous permettra de prier dans sa mosquée et récupérer les clés. Ou ma ikoun ghil el khir inchallah. Sitôt dit sitôt fait. De retour de la mosquée, la clé de la terrasse est là, mais point de plafond dans la chambre à dormir du vieux Otchimin. |
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