L'amphithéâtre de l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) 1er
Novembre abrite, depuis hier, les premières journées de réanimation médicale
post-universitaire, sous la direction de Philippe Amstutz, Professeur honoraire
de la Faculté de médecine de Paris. Quatre thèmes ont été retenus pour ce cycle
de formation organisé par le Service de réanimation médicale de l'EHU d'Oran et
le Service de réanimation médicale de l'hôpital St Antoine de Paris, à savoir
la méningo-encéphalite, polyradiculonévrite de Guillain Barré, syndrome de
détresse respiratoire aiguë, grippe A/H1N1 et la prise en charge du traitement
du choc septique.
La polyradiculonévrite aiguë qui est également dénommée syndrome de
Guillain-Barré est caractérisée par la présence d'une inflammation au niveau du
système nerveux périphérique et notamment des racines nerveuses. L'hypothèse
physiopathologique retenue est celle de la mise en jeu d'effecteurs
immunitaires cellulaires et humoraux contre des constituants du nerf
périphérique. La forme classique décrite par Guillain et Barré est celle d'une
polyradiculonévrite inflammatoire aiguë avec démyélinisation segmentaire
multifocale, mais de nombreuses variantes ont été plus récemment décrites. Il
n'y a pas de prédominance nette pour un sexe. Elle est rare chez le petit
enfant. Il existe fréquemment un antécédent infectieux respiratoire ou digestif
(70 % cas) dans les 15 jours précédents. Plus rarement, la pathologie suit une
vaccination. Alors que le choc septique est la diminution brutale de la
circulation sanguine faisant suite à des frissons accompagnés d'une
hyperthermie (élévation de la température) dus à une infection bactérienne,
essentiellement par des bactéries mises en évidence par la coloration Gram-. Le
choc septique ou infectieux est le résultat de la présence dans le sang, de
toxines bactériennes, ce qui aboutit à une insuffisance de fonctionnement
cardiaque se caractérisant par une tachycardie (accélération du rythme
cardiaque), une tachypnée (accélération du rythme respiratoire), une oligurie
(diminution de la quantité des urines éliminées) et une acidose métabolique
(diminution du pH de l'organisme), l'ensemble survenant chez un sujet fébrile
(dont la température est supérieure à 38,9° centigrades). Le choc septique
reste une pathologie grave et reste associé à un fort taux de mortalité.