L'affaire du
démantèlement du réseau de faussaires spécialisé dans la reproduction illégale
de faux documents et de sceaux d'Etat vient de connaître son épilogue. Sur les
15 individus arrêtés par les éléments de la section de recherche de la
gendarmerie d'Oran, une seule personne, qui n'est autre que le cerveau du
groupe, a été placée sous mandat de dépôt, alors que neuf autres - dont trois
agents de la daïra d'Es-Sénia - ont été placés sous contrôle judiciaire et cinq
autres ont bénéficié de la liberté provisoire, a-t-on appris hier de sources
judiciaires.
En effet, après deux mois d'enquête, les
services de gendarmerie sont parvenus, après une perquisition effectuée dans le
domicile de la tête pensante, dans la localité de Aïn El-Turck, à mettre la
main sur un important lot de documents officiels et administratifs, tous
falsifiés, notamment des passeports, des permis de conduire, des cartes
d'identité, des cartes jaunes, des cartes grises, entre autres. 417 faux
dossiers de base pour véhicules, 54 cachets humides de différentes institutions
à travers tout le territoire national, en plus de micro-ordinateurs, de
scanners et d'imprimantes, ont été saisis à l'issue de cette opération. Le
commandant du groupement de la Gendarmerie nationale, le colonel Bidel, avait
souligné, lors d'un point de presse, que les membres du réseau, dont l'on
signale neuf en fuite et cinq déjà incarcérés dans d'autres affaires, volaient
des véhicules à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, en plus de la
falsification des documents pour pouvoir les écouler à travers le pays. Dans ce
cadre, 12 véhicules «maquillés» ont été également récupérés par les gendarmes.