Un homme a été condamné, hier, par le tribunal criminel d'Oran à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat de sa femme.       Le drame remonte au mois de juillet 2009, dans la localité de Sidi Chami. La lune de miel entre les deux époux s'est transformée vite en lune de «fiel». Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne faisaient plus bon ménage. Leur relation conjugale, en proie à une profonde crise de confiance et rythmée par des chamailles quotidiennes, était dans l'impasse. Le mari soupçonnait sa femme d'entretenir une relation extraconjugale, et vice versa.                   Chacun d'eux était taxé d'infidélité aux yeux de l'autre. Et l'irréparable survint. Ce jour-là, la victime était chez ses parents depuis un bon bout de temps, environ 15 jours selon l'accusé. Elle a quitté son foyer fâchée, contrariée et presque désespérée. Cette absence, ce moment de répit qui aurait pu être mis à profit par l'un et l'autre pour réviser sa position afin d'essayer de replâtrer le couple, a fini par faire boomerang. Ce départ sans autorisation a été très mal pris par le mari et n'a fait qu'aiguiser le feu du soupçon qui le consumait depuis bien des années. Il appelle sa femme et, d'un ton réconciliateur, lui demande de revenir. Elle s'exécute.

 Elle s'attendait à une discussion autour de la table afin de trouver un arrangement et partant un dénouement du conflit conjugal. Au lieu de quoi, elle s'est retrouvée dans un procès expéditif qui a littéralement tourné en séance punitive.

 Dans des circonstances que le tribunal s'est efforcé de reconstituer par plusieurs actes d'investigation (interrogatoire du mis en cause, citation de témoins à charge et à décharge, analyse du rapport d'autopsie?), l'accusé, vraisemblablement dans un accès de colère, a étranglé sa femme avant de lui asséner plusieurs coups de couteau. Le représentant du ministère public a requis contre lui la peine capitale. A l'issue des délibérations, il a été condamné à la réclusion à perpétuité pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.