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Les mis en cause condamnés à 14 ans de prison: La piste de la caméra de surveillance

par M. Abdelyakine

Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol qualifié, menaces et violences, L.Mabrouk, D.Hamza et L.Alla ont été jugés hier matin par le tribunal criminel de Constantine. Selon l'arrêt de renvoi, les faits se sont produits dans la nuit du 12 mai 2009, aux environs de 22h, au niveau d'une société pharmaceutique située dans la zone industrielle Palma de Constantine. Selon ce document, le chauffeur et le livreur de la société, après une tournée dans des wilayas limitrophes pour la livraison de commandes de médicaments, ont été surpris à leur retour au siège de l'entreprise par les trois mis en cause qui, sous la menace d'armes blanches et d'une bombe lacrymogène, leur ont subtilisé la somme de 200 millions de centimes, ainsi qu'un certain nombre de chèques.

 Le lendemain matin, une plainte a été déposée au commissariat de police par le gérant de la société, et l'enregistrement de la camera de surveillance installée au niveau de la société a été remis aux enquêteurs. Après le visionnement des images, les éléments de la police judiciaire en charge de l'enquête ont pu identifier les malfaiteurs qui ont été arrêtés par la suite. Durant toutes les étapes de l'instruction, les mis en causes ont nié les faits qui leur sont rapprochés.

 Hier, devant le juge, ils ont encore nié leur implication dans ce vol, rejetant en bloc toutes les accusations portées à leur encontre. Appelé à la barre en tant que témoin, le chauffeur du fourgon a été catégorique, affirmant reconnaître deux des accusés ajoutant que les trois ont agi à visage découvert. Et de poursuivre que deux d'entre eux étaient armés de couteaux, le troisième avait en sa possession une bombe lacrymogène qu'il a utilisée d'ailleurs contre le chauffeur, d'après toujours les déclarations de ce dernier.

 La séance fut suspendue par le juge afin de visionner les images des événements filmés par la camera de surveillance. A la reprise du procès, le procureur de la République dans son réquisitoire a requis 20 ans de prison ferme pour chacun des trois accusés. La défense quant à elle axera sa plaidoirie sur le doute au profit de ses mandants et demanda de les faire bénéficier de circonstances atténuantes. Après les délibérations, les trois accusés ont été condamnés à 14 ans de prison, assortis de 1 million de dinars pour chacun d'entre eux.