Situation
catastrophique, tous azimuts, à la commune de Mers El-Kébir, en matière de
voirie. Quasiment à l'abandon, le réseau routier de La Marsa n'est, dans
l'ensemble, plus praticable. Cela ne concerne pas quelques tronçons çà et là
dans le tissu urbain de la ville et dans sa périphérie, mais pratiquement 80%
du réseau de voirie desservant cette localité. Les habitants et, en général,
les usagers, ont beau essayer d'attirer l'attention quant à ce problème, mais
en vain, tant la responsabilité est diluée en de telles circonstances. En
effet, APC, daïra, wilaya et DTP se rejettent la balle pendant que les routes
de Mers El-Kébir, ou plutôt ce qu'ils en restent, se détériorent de jour en
jour. La « palme » de l'axe le plus dégradé revient, sans conteste, au CW 44,
chemin qui part de la bifurcation de Haï Ezzohour (ex-Roseville) sur la RN 2 et
débouche sur la Corniche supérieure, à hauteur du lieu-dit Aïn Khdidja. Cet
itinéraire, qui n'a plus du CW que le nom, est en dépit de son importance comme
étant, à la fois, une parallèle à la route principale et une déviation-clé en
temps de surencombrements ainsi qu'un périple incontournable pour les habitants
des cités de Jeanne d'Arc, Roseville, Haï Ouarsenis côté haut (ex-Plateau Saint
George), en dépit de tout cela, il est complètement délaissé. La preuve. Un
affaissement de chaussée très important, survenu depuis plusieurs mois sur
cette route à l'entrée de Haï Ouarsenis, à hauteur de l'intersection avec le
chemin vicinal menant au Fort de Santa Cruz, n'a pas suscité la moindre
intervention. Le glissement de terrain a donné lieu à un fossé qui coupe
littéralement la voie en deux, ce qui représente un sérieux risque autant pour
les automobilistes que pour le pâté de maisons d'à côté. A l'origine de cette
situation grave, des malfaçons caractérisées dans les travaux exécutés l'été
dernier pour la restauration de ce tronçon. Ce projet, que le maître d'ouvrage
avait confié à un entrepreneur, est un exemple criard du bricolage, sachant que
le même point avait déjà fait l'objet d'un projet, tout autant mal fait, il n'y
a pas si longtemps. Au lieu de concevoir un ouvrage d'art (un pont) passant
au-dessus du cours des eaux de ruissèlement déversant du versant à ce niveau,
l'on fait à chaque fois dans le bâclage en comblant la cavité avec du remblai
et en faisant passer un rouleau compresseur dessus, bien sûr, à coups de
plusieurs millions.
Ce n'est pas le seul point noir sur le CW 44,
il en existe bien d'autres, notamment au niveau du lieu-dit Jeanne d'Arc, qui
est devenu en raison des nids-de-poule, des tranchés et les eaux usées un vrai
étang. Le laisser-aller est d'autant déconcertant que le CW 44 est la route qui
mène au dispensaire de Haï Ezzohour et l'annexe de l'état civil.