Dans le cadre des
préparatifs du congrès GNL 16 prévu en avril prochain, les services de la
direction des Transports de la wilaya d'Oran viennent de lancer une vaste
campagne de contrôle des bus et des véhicules de transport collectif,
apprend-on de sources proches de la commission des transports de la commune
d'Oran.
Nos sources
indiquent que les équipes de contrôle mobilisées pour l'opération s'attelleront
à vérifier si les transporteurs respectent les clauses du cahier des charges,
notamment l'état du véhicule de l'intérieur et de l'extérieur, la tenue
vestimentaire du chauffeur et du contrôleur et les nuisances causées par
l'utilisation de la radio, entre autres. Dans un premier temps, ce contrôle
ciblera les bus de la ligne B, 4G, 31, 1, C, 101, 102 et 103. Les transporteurs
contrevenant seront mis en demeure et un délai leur sera accordé pour remédier
à la situation. Le cas échéant, il sera procédé à la mise en fourrière des
véhicules pour une durée de 30 jours. En application des dispositions prises
par le ministère des Transports pour atténuer le nombre de plus en plus
croissant des accidents de la circulation, un nouveau cahier des charges avait
été adressé dernièrement aux transporteurs, notamment pour les lignes
inter-wilaya et aux centres du contrôle technique. A ce titre, nos sources
signalent que la direction du Transport insiste sur le contrôle minutieux de tous
les véhicules de transport et rappelle la nécessité de déclarer toute
défaillance relevée à l'issue du contrôle. Les véhicules défaillants se verront
retirer l'agrément par la direction du Transport. Outre le contrôle technique,
la direction du Transport s'attellera à mettre en application les mesures
relatives à l'uniformisation des tenues pour les chauffeurs et les contrôleurs
au niveau des véhicules de transport urbain, sub-urbain et inter wilaya. Pour
sa part, la commission des transports de l'APC d'Oran avait tenu des réunions
en présence des représentants de la direction du Transport et de la Sûreté de
wilaya, des Domaines et de la commission des affaires juridiques. Les
représentants des différents services ont, à l'occasion, décidé une série de dispositions
réglementaires du secteur du transport urbain qui seront appliquées
incessamment. Entre autres dispositions, il a été décidé de soumettre
l'ensemble des chauffeurs et des receveurs de bus assurant le transport urbain
à un seul uniforme qui symbolisera la nature de cette profession et
l'élaboration de cartes sur lesquelles sont inscrits tous les renseignements
personnels de l'ensemble des travailleurs du réseau du transport urbain. Pour
les transporteurs contrevenants, des mesures dissuasives ont aussi été prises,
notamment le retrait des permis d'exploitation et des affectations de transport
et de mise en fourrière des bus. Il a été également décidé de geler l'activité
des bus ne répondant pas aux conditions liées à l'aspect du bus, y compris les places,
les fenêtres et autres matériels. Ces mesures interviennent dans un contexte
marqué par le nombre de plus en plus croissant d'accidents enregistrés au
niveau de notre wilaya, souvent engendrés par la vétusté des véhicules de
transport. Il est à souligner que la dernière enquête menée par la commission
du transport et de la circulation pour cerner la situation prévalant dans le
secteur du transport public urbain a démontré l'existence de plus de 20% de bus
en état de détérioration ne lui permettant pas de fournir des prestations en
matière de transport public dans la wilaya d'Oran qui compte un parc roulant de
plus de 1.500 bus. Parmi les problèmes du transport urbain à Oran, il y a lieu
de citer la saturation de certaines lignes au détriment d'autres moins
fournies. Cet état de fait a amené les responsables concernés à proposer un
redéploiement de la flotte opérationnelle en fonction des mouvements des
personnes et de la configuration urbanistique. Les prestations laissent aussi à
désirer. Les horaires, les rotations et les arrêts ne sont pas souvent
respectés et certaines dessertes n'aboutissent pas jusqu'au terminus. Les
nouvelles lignes ouvertes récemment pour desservir les nouveaux groupements
urbains et les nouvelles zones d'habitation manquent encore d'organisation. La
situation n'est guère différente pour les taxis. Cette situation a ouvert la
voie toute grande aux «clandestins».