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Le référendum suisse contre les minarets revient par la fenêtre sous
forme d'une plainte déposée par le concepteur de l'affiche utilisée lors de la
campagne électorale, contre le Front national de Le Pen. Le directeur de
l'agence de création graphique Goal, Alexander Segert, derrière l'affiche en
question, cherche à travers ce dépôt de plainte, à se défendre contre toute
accusation de politisation de son agence en déclarant ne travailler ni pour des
partis de l'extrême gauche, ni pour ceux de l'extrême droite.
Le FN, voulant surfer sur la vague helvétique qui a interdit, après un référendum à l'initiative des membres du parti UDC (droite populiste), la construction de nouveaux minarets sur son sol, a comme dans ses habitudes versé dans la surenchère xénophobe et antisémite. S'attaquant à l'Islam et à l'Algérie, la section jeunesse du parti de l'extrême droite, le FN, a placardé dans la région Alpes-Provence-Côte d'Azur, région dans laquelle Jean-Marie Le Pen conduit la liste pour les régionales, une affiche pastichant celle de Goal. En effet, on peut voir sept minarets en forme de missiles plantés sur une carte de France, couverte des couleurs et des symboles du drapeau algérien, et une silhouette de femme portant un voile intégral noir. Cette polémique survient en pleine campagne électorale pour les élections régionales en France. Le FN, fidèle à sa ligne conductrice, joue sur la fibre de l'insécurité pour mobiliser ses troupes rognées par l'offensive sarkozienne qui a bousculé la formation de Le Pen jusqu'à dans ses propres principes fondamentaux. Pour cette campagne, et afin de reconquérir son électorat, le parti aborde le thème de la sécurité en tête de son projet pour les régionales. Pour sa défense, et dans un communiqué, le FN a répondu à ces accusations en estimant «qu'aucun parti politique, et encore moins des agences de communication, ne sont propriétaires des thèmes abordés par les différents mouvements politiques». Les candidats aux régionales invoquent pour justifier cette affiche que «les gens se plaignaient de la construction d'une mosquée et des défilés de drapeaux étrangers dans des mariages» ou encore «le déferlement de jeunes avec un drapeau algérien», un soir de match à Marseille. Quant aux Suisses, ils exigent que le Front national «arrête immédiatement» d'utiliser l'affiche. |
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