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La
situation de l'emploi dans la wilaya de Tiaret a été passée au peigne fin à
l'occasion du Salon de l'emploi qui s'est tenu dernièrement au niveau des
ex-galeries de la capitale des Hauts Plateaux occidentaux, qui ambitionne
d'accéder au rôle de pôle économique et commercial à vocation régionale.
En effet, et selon une situation chiffrée communiquée par la direction de l'Emploi, la wilaya de Tiaret a compté à la fin de l'année écoulée une population active de 20.455 contre une population au chômage de 27.542 personnes pour les deux sexes, soit un taux «officiel» de chômage de 11,9 pour cent. Et concernant le nombre d'emplois créés durant l'année précédente, le même responsable a indiqué que 63.401 postes d'emploi nouveaux dont 13.713 permanents et 49.688 temporaires. Ces emplois, créés dans le cadre des différents dispositifs mis en place par l'Etat pour aider les jeunes à une meilleure insertion professionnelle, ont permis, selon des données officielles, à donner de l'emploi à 21.308 personnes pour le seul filet social dans ses différents volets. Au chapitre des divers programmes d'action sociale comme le dispositif dit «Algérie Blanche», soixante-neuf projets ont été créés permettant ainsi de donner du travail à 1.248 personnes. Les différents organismes de soutien à l'emploi des jeunes ont permis de leur côté la création de plusieurs centaines d'emplois dans divers secteurs d'activité comme l'ANSEJ, qui a permis la création de 37.856 postes d'emploi sur 14.801 dossiers déposés et 10.368 certificats d'éligibilité délivrés à la fin de l'année 2009. L'Agence nationale du microcrédit (ANGEM), quant à elle, a déjà étudié jusqu'à la fin de l'année écoulée 5.610 dossiers dont 4.752 ont déjà été acceptés et 472 financés par les différentes institutions bancaires. Les chiffres communiqués par l'antenne locale de l'Agence nationale de l'emploi (ALEM) font état du placement de 16.225 personnes dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle dont 5.410 postes crées au sein des différents services relevant de l'administration locale, 9.508 pour le secteur privé et 1.307 pour le secteur économique public. Mais au-delà du langage «rébarbatif» des chiffres, la situation du marché de l'emploi dans la troisième wilaya de l'ouest du pays en termes de population fait ressortir que la quasi-totalité des emplois créés relèvent plus du chapitre dit du «social» que celui peu «parlant» d'emplois dits «économiques» créateurs de richesse avec, pour conséquence directe, une «maille» grande ouverte dans le filet social, pourtant initialement destinés aux catégories sociales les plus fragiles de la société. Pour la seule année 2009, des centaines d'indus bénéficiaires du filet social ont été «épinglés» avant d'être définitivement rayés des listes émargeant au bénéfice de la solidarité nationale. Un traitement dit «social» du chômage dans une région qui, faut-il le rappeler, a perdu plus d'une cinquantaine d'entreprises publiques locales en moins de dix années. Cela même si les nombreux giga projets en cours de réalisation, à l'exemple de la future raffinerie de pétrole et l'usine d'assemblage de véhicules tout-terrain pour ne citer que ceux-là, devraient permettre la création d'un nombre important d'emplois puisque, pour la seule raffinerie de pétrole, l'on parle de plus de quatorze mille emplois qui seront créés d'ici à l'entrée en exploitation de la gigantesque installation de raffinage des produits blancs courant 2014. |
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