« Mettre les biens «wakf» au service du développement et de la lutte
contre le chômage, nécessite une meilleure gestion du patrimoine des Habous.
Celle qui est actuellement appliquée comporte pour l'essentiel, deux lourdeurs
et insuffisances que nous essayons, pour ce qui nous concerne, de lever au
niveau de notre wilaya».
C'est ce qu'indique le directeur
de wilaya de Constantine des Affaires religieuses, Youcef Azzouza, qui souligne
«qu'il s'agit principalement de la question des loyers, qui sont pour l'instant
plutôt symboliques, d'une part, et du besoin de recenser et valoriser tous les
biens «wakf» qui demeurent exploités par d'autres secteurs et institutions, à
l'instar de la direction de l'Education ou des mairies, par exemple, qui les
gèrent comme s'ils faisaient partie de leur patrimoine, d'autre part». Aussi,
ajoute-t-il, «à la direction de wilaya des Affaires religieuses, nous nous
attelons à réactualiser tous les loyers des biens que nous gérons et qui sont
constitués surtout de 75 locaux commerciaux et artisanaux, ainsi que 76
logements. Concernant les parcelles de terrain, dit-il, pour le moment nous ne
comptons que quelques poches urbaines». Selon le responsable du dossier «wakf»
à la direction des Affaires religieuses, ses services comptent entamer la procédure
de leur récupération et de leur régularisation. Celle-ci consiste à réunir le
maximum de preuves à présenter à une commission de wilaya, qui statuera d'après
les éléments du dossier et ce, à l'amiable quand ce sera possible, sinon c'est
le recours à la justice. C'est surtout vrai quand le bien en question est à
récupérer auprès d'une personne physique. Ladite commission de wilaya est
composée de représentants des affaires religieuses, des domaines, du cadastre,
de la wilaya et du secteur parties dans le différend. D'ailleurs dans ce cadre,
précise-t-il, «nous avons réussi, dernièrement, à récupérer, en quelque sorte,
«notre premier domaine agricole», une parcelle de terre de 10 ha, située à
Boudraâ Salah et qui était exploitée par un privé». Deux autres hectares ont
été également récupérés, mais dans une zone urbaine, soit à Bellevue. Cependant
le plus gros des récupérations a surtout touché des locaux, dont 5 situés au
quartier du «Bardo», un autre à l'ancienne rue de France, et enfin un immeuble,
abritant les locaux de l'ex ENADITEX, d'une superficie de 600 m2 près de Souk
El-Asser.