Alertés par les
enseignants du CEM de Kharouba, ainsi que par les parents d'élèves, sur
l'insécurité qui régnait aux abords du collège en question, les éléments de la
brigade de la Gendarmerie nationale de Hassi Bounif, chef-lieu communal,
apprend-on, viennent de prendre effectivement en charge le volet sécurité en
procédant à des rondes et visites des lieux. Le directeur dudit CEM, qui a fait
l'objet de menaces, a également déposé plainte auprès de ce service de
sécurité. Depuis, affirme une enseignante, «ceux qui avaient l'habitude de
venir importuner élèves et encadreurs se sont éclipsés». Nos interlocuteurs
souhaitent également le maintien de ce dispositif des plus dissuasifs envers
des jeunes qui ne reculaient devant rien pour accomplir au grand jour leurs
méfaits. Plusieurs parents d'élèves, devant de tels faits, ont dû momentanément
retirer leurs filles du collège ou les réinscrire ailleurs pour les faire fuir
d'un tel environnement. Ces parents, ainsi que l'encadrement, n'ont pas cessé
de pointer du doigt l'insécurité qui règne aux alentours dudit CEM jusqu'à
décourager le plus téméraire des enseignants et les adjoints d'éducation, comme
cela a eu lieu l'année dernière où plus d'une dizaine d'enseignants
contractuels ont dû abandonner leurs postes. Alors, que dire du personnel féminin
qui est obligé de recourir à l'arrêt maladie ou carrément à la démission ? Ceci
a engendré des perturbations en ce qui concerne le suivi des cours par les
élèves, tout à fait conscients du mal, d'ailleurs. Les enseignants ont même
brandi la menace de l'arrêt de travail collectif, la semaine écoulée,
encouragés en cela par les parents d'élèves. Ce problème est devenu récurent
surtout au niveau des établissements situés en dehors de la ville d'Oran comme
cela est confirmé par les nombreux cas entendus ici et là. Pour rappel, des
parents d'élèves ont dû recourir au changement d'établissement pour leurs
enfants à Haï Nedjma (ex-Chteibo), forcés en cela par le danger qui guettait
leurs enfants à la sortie des classes, quand on sait combien est psychologiquement
traumatisante une agression ou un arrachage par la force d'un sac ou d'un
portable. Des enseignants se faisait agresser ou importuner par des jeunes,
poussés en cela par l'impunité la plus totale pour ne pas dire le délaissement
de tout ce qui n'est pas situé à Oran-ville, dénoncent les uns et les autres.
Conséquence, des résultas catastrophiques aux différents examens à cause de
l'instabilité du corps pédagogique dans ces lieux où il ne fait pas bon d'être
du corps pédagogique.