
Le théâtre
régional Abdelkader Alloula a accueilli, vendredi dernier, un spectacle de
danse tout à fait original. Organisé par l'ambassade américaine basée à Alger,
cet événement entre dans le cadre de la coopération culturelle entre l'Algérie
et les Etats-Unis. Aussi, deux danseurs américains, issus du célèbre groupe
new-yorkais «Battery Dance Compagny», dont le siège se trouve dans le sud de
Manhattan, en compagnie de l'Office national pour la culture et l'information
(ONCI), ont enchanté le public oranais, époustouflé par la vue d'un spectacle à
la fois émouvant et décapant. Maria Scott, la chargée culturelle de l'ambassade
des Etats-Unis, a été présente au théâtre lors de cette soirée, et n'a pas
manqué de révéler combien elle appréciait ce genre d'échanges culturels entre
l'Algérie et les USA. Les deux danseurs américains, Robin Cantrell et de Sean
Scan Tlebury, séjournent en Algérie depuis le 13 février dernier, à l'occasion
de la célébration du «Mois de l'histoire des Noirs» qui se tient tout le long
de ce mois en cours.
Pendant ce séjour, qui s'est étalé jusqu'à
aujourd'hui, les deux membres de la «Battery Dance Compagny» ont également
animé des ateliers de formations avec les danseurs de l'ONCI, à la fin desquels
ils se sont déclarés «satisfaits» du niveau des danseurs algériens. Le
spectacle qu'ils ont donné vendredi dernier à Oran, et qui a été précédé par un
spectacle joué à la salle El-Mouggar d'Alger, a été donné à la suite de cette
courte formation. Offrant au public, tour à tour, des scènes émouvantes,
sublimement interprétées par les deux Américains, et qui relatent la relation
entre un Noir et une Blanche dans une Amérique où le racisme n'est pas encore
tout à fait vaincu, et tour à tour, des scènes tout à fait décapantes, par les
danseurs de l'office national, où l'assistance a pu apprécier les prouesses
physiques de ces jeunes danseurs, réussissant à accomplir des doubles
pirouettes en l'air? Il faut dire que ce spectacle a été suivi par un autre,
donné mercredi dernier à l'auditorium de l'USTO, où un jeune groupe français
nommé «Moon dogs», spécialisé dans le hip-hop, a fait sensation auprès d'un
public majoritairement jeune. Comme quoi, il est à reconnaître que la culture
de la danse suscite un véritable intérêt en Algérie.