Tlemcen ne voit pas ses chantiers finir. A
peine la pose du carrelage achevée dans les parages vieux quartier de R'hiba
qui croule sous l'indifférence des officiels ayant du mal à le gérer que les
trottoirs sont de nouveau défoncés pour l'installation de réseau de
viabilisation. «On casse du carrelage fraîchement posé d'une année même pas.
C'est à se demander comment l'on travaille à l'APC de Tlemcen et s'il y est
réellement une planification» nous dira un riverain qui craint pour l'argent de
l'APC et qui nous montre que l'on ne peut pas faire subir un lifting du
trottoir alors que R'hiba est en train de devenir un vrai bidonville, les murs
de quelques maisons sont lézardés et risquent l'affaissement. Même leur
chaulage peut leur faire risquer le pire. C'est pour cela que l'on a pas tout peint
au risque de faire écrouler un mur en appuyant une échelle.» Des millions ont
été jetés à l'eau, on refait le carrelage là où il existe déjà». C'est vrai,
c'est ce que l'on peut constater de visu. Le large trottoir du lycée Polyvalent
subit lui aussi le même sort. Du bon carrelage, importé d'une autre wilaya, est
en train d'être détruit à coup d'engin pour être remplacé par le même produit.
Seul changement, c'est qu'il est en train d'être posé sur une chape de béton
armé de treillis soudé. «Mais pourquoi n'a-t-on pas utilisé cette formule lors
de la pose précédente dira excédé un riverain. On sait que Tlemcen a été élue
capitale de la culture islamique, qu'elle recevra des hôtes qui viendront de
toutes parts du monde, mais cela nécessite-t-il que l'on détruise des trottoirs
en très bon état et que l'on refasse le goudronnage de la chaussée là où il n'y
a pas un seul nid de poule». Même, le trottoir du secteur est en train d'être
refait. Le boulevard Hamsali Miloud, par exemple, a fait l'objet de trois tapis
bitumeux en l'espace de 4 ans. Il est actuellement en pleine «regoudronnage»
pour la énième fois. D'aucuns, et de bons contribuables, se demandent encore si
à Tlemcen c'est toujours les mêmes quartiers qui devront bénéficier d'une
enveloppe financière pour le redressement de leur cadre de vie.